le mari violent condamné contre l’avis du parquet

le mari violent condamné contre l’avis du parquet
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Il a 32 ans, elle paraît un peu plus jeune. Le couple qui comparaît ce vendredi 15 mars 2024 au tribunal correctionnel de Poitiers est accompagné d’un charmant bambin. Tous deux sont Érythréens et ne parlent pas un mot de français. A Châtellerault, où elles ne connaissent personne, elles survivent grâce aux petits boulots de leur mari, entrecoupés de périodes de chômage.

Ce sont les employés d’un centre commercial de la ville qui ont tiré la sonnette d’alarme, le 16 mai 2023, en appelant la police municipale : la jeune femme très agitée et en pleurs avait réussi à faire comprendre qu’elle avait échappé aux violences. de son mari.

Le rapport adressé par la police municipale au procureur est édifiant : la jeune femme raconte que son mari la bat presque tous les jours, qu’il la surveille jour et nuit, qu’il la menace de mort et qu’il a même fait plusieurs fois semblant de étranglez-le avec un câble de chargeur de téléphone.

Le parquet se dit convaincu que la victime ment, le juge condamne le mari

Mais à la barre du tribunal, virage à 180° du plaignant. Par la voix d’un interprète, elle explique qu’elle a tout inventé parce qu’elle était “en colère” contre son mari. Le représentant du parquet s’énerve : « Comprenez-vous que je pourrais vous poursuivre en justice pour dénonciation calomnieuse ? »

La jeune femme, qui a renoué avec son mari, ne lâche rien. Lassée de la guerre, la procureure a annoncé à l’audience qu’elle renonçait à soutenir l’accusation, tout en exprimant ses doutes et ses craintes : «Je pense que Madame ne dit pas la vérité, qu’elle a peur. »

À la surprise générale, le juge s’est opposé à ces réquisitions : il a condamné le prévenu à quatre mois de prison, estimant que le rapport de police suffisait à lever tous les doutes sur sa culpabilité.

 
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