“C’est une chance extraordinaire que les gens me suivent”

“C’est une chance extraordinaire que les gens me suivent”
“C’est une chance extraordinaire que les gens me suivent”

Peut-être que je suis un ex-BG : quand je revois les photos, je me dis que je n’étais pas mal ! Un ex-VB, comme un vieux copain, non (rires) ! L’âge passe, l’amitié parfois, mais dans ma vie il n’y a jamais eu de maladie ni de mort. Ce sont des années de bonheur.

Être en vie m’a toujours suffi, je n’ai jamais eu de grands rêves, d’ambitions précises, juste pour m’amuser.

Vous dites aussi que vous êtes heureux d’être encore là…

Oui, être en vie m’a toujours suffi, je n’ai jamais eu de grands rêves, d’ambitions précises, juste m’amuser, c’est la bénédiction de chaque jour. Si en plus c’est excitant, c’est la cerise sur le gâteau !

Vous êtes apparue nue et en bleu lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris cet été. Que retenez-vous de cet épisode ?

C’est toujours drôle de penser à ça. C’est moi qui ai proposé ma candidature. J’ai voulu chanter nue, puis on m’a demandé de porter du bleu. C’était très amusant, inoubliable, drôle à faire, sous la pluie… « Nu » est un chant de paix, même si je ne me suis jamais fait d’illusions sur l’humanité : les enfants à la maison. Les crèches se battent déjà pour leur territoire, c’est la guerre, les humains sont comme ça. Je me suis dit que cette chanson pouvait contribuer à apporter la paix. Malheureusement, les guerres continuent…

Votre performance a été diffusée dans le monde entier et a suscité la polémique. Quelles sont les conséquences pour vous ?

J’ai compris qu’il y avait une controverse sur la religion mais je ne comprenais pas pourquoi. Beaucoup de gens viennent me féliciter dans la rue, même si certains sont mécontents. C’est normal que les gens n’aient pas le même avis entre voisins. La scène est tombée dans la pop culture, détournée par les pubs, c’est génial. Ce type bleu n’est pas tout à fait moi non plus. Je continue aussi mes expositions avec mes hommes roses, que j’ai créés pour le mouvement mignardise mais c’était déjà avant les JO !

C’est une chance extraordinaire que les gens suivent mes idées, c’est tellement fou.

Is this a new episode, after your César, in 2019, for “Le Grand Bain” and a Victoire de la musique, in 2020?

Oui, ce sont mes diplômes. C’est une chance extraordinaire que les gens suivent mes idées, c’est tellement fou. C’est une reconnaissance de la part de mes pairs, pour mon équipe, c’est bénéfique pour tout le monde, ça donne envie de continuer.

Et le cinéma, auquel vous consacrez une chanson, vous qui avez choisi votre nom en hommage à Catherine Deneuve…

J’ai été enseignant, prêtre, vêtu d’un kilt, le cinéma permet des expériences que je n’aurais jamais vécues autrement. On rencontre du monde et, pour moi qui suis timide, c’est bien que je sors un peu. En musique aussi, je rencontre des gens, j’écoute beaucoup de rap, ça doit transparaître dans mes chansons…

Vous êtes Vendéen mais aussi un peu Breton, après avoir étudié à Rennes ?

J’y suis arrivé en 1986, en arrivant de Chantonnay, en Vendée. Je n’étais jamais allée seule en ville, c’était la panique totale, je flippais, j’avais posé mes meubles devant la porte de mon premier appartement, je n’arrivais pas à dormir, j’entendais des gens ivres sur la place venant de Bretagne. Au bout d’une semaine, j’ai demandé à mes parents de m’installer sur le campus, partageant avec un Irakien et un Iranien, même si les deux pays étaient en guerre, ils se disputaient tout le temps mais j’étais rassuré de ne pas être seul.

Rennes a eu un gros impact sur moi. J’y ai tout découvert, la musique, le cinéma, avec les cours de Jean-Pierre Berthomé, spécialiste de Jacques Demy. J’ai ouvert les yeux sur le monde, j’ai beaucoup lu aussi, je ne connaissais rien.

Qu’en gardez-vous ?

Rennes a eu un gros impact sur moi. J’y ai tout découvert, la musique, le cinéma, avec les cours de Jean-Pierre Berthomé, spécialiste de Jacques Demy. J’ai ouvert les yeux sur le monde, j’ai beaucoup lu aussi, je ne connaissais rien. J’aime la Bretagne, la côte, Douarnenez (29). Nous y avons également tourné des clips, comme celui de « La Banane », sur une plage de Locquirec (29), près de Morlaix (29) !

Êtes-vous également devenu chroniqueur sur Inter ?

Oui, je viens d’écrire une chronique sur les mains, c’est la partie du corps qu’on connaît le mieux. Formuler des choses à la radio est un exercice que j’aime faire et c’est différent d’écrire une chanson…

Quels sont vos projets ?

Des concerts, bientôt à Rennes, notamment (le 24 avril 2025, à Liberté, NDLR). En ce moment, je travaille sur la scénographie, je veux m’assurer qu’elle soit vivante. On va faire de très grandes salles, on m’a dit que c’était le moment ! Je ne sais pas si je serai nue, je ne voudrais pas choquer (rires). Côté cinéma, j’ai un film qui va sortir avec Blanche Gardin, « L’Incroyable Femme des Neiges » et je tournerai prochainement une comédie musicale avec Karine Viard et Juliette Armanet.

Pratique

 
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