Françoise Hardy : L’hommage en images

Françoise Hardy : L’hommage en images
Françoise Hardy : L’hommage en images

L’idole des idoles

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Si Sylvie Vartan a connu ses heures de gloire aux Etats-Unis dans les années 1970 (« Le plus beau cadeau de la France depuis la Statue de la Liberté »), si Sheila vit sa plus belle vie dans les charts américains des années 80 avec l’album « King Of The World » et le mégahit Spacer (l’un des plus beaux morceaux jamais produits par Nile Rodgers), celle des années 60, Françoise Hardy est l’objet d’une adoration démesurée de la part des artistes anglo-saxons qui l’élèvent au rang de modèle. La légende se souvient des lettres que Bob Dylan lui avait écrites pour lui demander de la voir dans sa loge lors de son apparition à l’Olympia en 1966. C’était à l’entracte et il menaçait de ne pas faire la deuxième partie du spectacle si elle ne venait pas. – ce qu’elle a fini par faire. L’histoire a reconnu l’admiration de Mick Jagger – ici en 1964 – pour celui qui lui sert d’exemple lorsqu’il s’agit de livrer Comme les larmes tombent à Marianne Faithfull. Les disques ont endossé ce fétiche, né dans le Swinging London lorsqu’elle se produisait en pop star chic au Savoy Hotel entre 1965 et 1968. Tout le monde – de Damon Albarn de Blur à Iggy Pop – voulait chanter avec Françoise Hardy.

En vedette

Née dans la vague yéyé, elle s’en est vite éloignée, préférant le folk twisté, un folk qu’elle a ajusté aux contours de sa personnalité, plus attirée par le clair-obscur que par le clinquant. À l’heure où l’adolescence s’invente comme concept économique, elle est la chanteuse la plus photographiée en couverture de salut les copainsla rencontre d’une jeunesse surexcitée dont le portraitiste officiel n’est autre que son ex-fiancé Jean-Marie Périer, devenu un ami de toujours.

Le photographe

Premier amour de sa vie, Jean-Marie Périer (fils d’Henri Salvador, reconnu et élevé par François Périer) est un jeune photographe qui, dès 1963, voit en elle la muse sur laquelle il projettera de nombreux fantasmes. Les plus beaux portraits de Françoise Hardy sont ceux de Jean-Marie Périer qui se disait aussi ébloui par elle que par Jacques Dutronc, devant qui il tomba paf lorsqu’elle le lui présenta en 1967.

La Sainte Trinité

Avec Sheila et Sylvie Vartan, ici à Saint-Raphaël en août 1969, elle forme la sainte trinité yéyé qui, dans des styles et des trajectoires si différentes, a laissé derrière elle une amitié plus intime que celle née dans le tourbillon du succès. Françoise Hardy a parlé de l’affection qu’elle avait pour Sheila qui n’oubliait jamais de la surveiller. Sheila qui disait être liée à Françoise, son « âme sœur ».

Le couple

Nous avons tout dit sur l’histoire de ce couple entré dans la mythologie des célébrités. Elle a souvent raconté sa rencontre – en 1967 – avec Jacques Dutronc, son double inversé dont le charme la transportera au centre d’un amour où elle se retrouve souvent seule à attendre… Dans son autobiographie publiée en 2008, elle décrit le lien avec une précision masochiste. qui l’a attachée à Dutronc, qu’elle n’a épousé qu’en 1981 et dont elle s’est séparée en 1991. Beaucoup assurent que l’essentiel du répertoire de la chanteuse est de loin guidé par une passion contrariée pour cet homme qui n’écoutait pas ses disques.

Messagerie personnelle

Parmi les auteurs et producteurs avec lesquels elle travaille – Gainsbourg, Jonasz, Yared – Michel Berger occupe une place à part. En 1972, elle écoute « Amoureuse », le premier album de Véronique Sanson produit par Berger. Elle pense que ça ne sert à rien de continuer à chanter, elle pense que Sanson les a tous rendus ringards. Mais un an plus tard paraît l’album « Personal Message » produit par Berger – ici avec France Gall en 1975. La chanson titre la remet au centre de l’attention et se transforme en un classique de la pop française.

Trois disques

Ses albums n’ont pas toujours été des best-sellers, mais c’est sur ceux qui ont eu un destin commercial moins réussi que l’on entend le mieux les ambitions de la chanteuse. Publié en 1971, « La question », réalisé avec le compositeur brésilien Tuca, fut un échec en termes de ventes, mais une réussite artistique totale qui illustre les exigences de François Hardy et la volonté de se démarquer. Depuis, le temps a fait son œuvre et a placé le disque – son préféré – parmi les albums cultes, souvent cités comme référence pour la nouvelle génération. En 1977, réalisé par Gabriel Yared, l’album « Star » s’ouvre sur la chanson fleuve éponyme sous forme d’autoportrait où elle reflète la violence d’être exposée (« Je ne suis pas très à l’aise avec mon corps. J’ai peur d’oublier mon texte, je pense au prochain accord”). Le style était encore là lors de la sortie de « Décalages » en 1988, qu’elle annonce comme son dernier album studio (annonce contredite par les sept autres disques qui suivront) et qui alignera les perles – Pars quand même, je suis trop ici, Sieste.

L’icône de la mode

Françoise Hardy n’a pas eu grand-chose à faire pour construire son image (à part vaincre quelques complexes dictés par un corps dont elle ne savait pas toujours quoi faire), mais les créateurs l’ont aidée à entrer dans l’histoire du goût. . Dans les années 60, les épisodes de look se succèdent, certains si marquants qu’ils font la une des magazines. Les minijupes futuristes de Courrèges en 1965, le smoking Saint Laurent en 1966, les robes expérimentales et combinaisons métallurgiques de Paco Rabanne en 1968 qui plaçaient Françoise Hardy devant tout le monde… La silhouette de la chanteuse évoluera jusqu’à la pureté d’un profil remarquable (avec un jean , une veste noire et un petit foulard, elle savait tout faire), profil dont le point d’exclamation reste ce raccourci dont toutes les variations gris-blanc raconteront le temps qui passe.

Le fils

Né juste avant l’enregistrement de « Personal Message », Thomas était admiré par sa mère très attentive à son éducation. Elle envisage de faire de lui un mathématicien (elle a souvent vanté ses talents en mathématiques), mais se retrouve avec un artiste dont le parcours la rendait très fière. Mère et fils posent ici lors de la cérémonie des Victoires de la Musique en 2005, soirée au cours de laquelle elle a été sacrée meilleure artiste féminine de l’année.

Serge Gainsbourg

Il fut un temps où l’on parlait d’enregistrer un album estampillé à cent pour cent Gainsbourg, mais l’album ne verra jamais le jour. Cette réunion au sommet ne produit que quatre chansons : Comment vous dire au revoir (adaptation d’un titre anglais et hit emblématique), Anamour (créé par Gainsbourg mais mieux réalisé par Hardy), L’amour en privé (titre mineur de l’album « Personal Message ») et le très peu connu Inscription (sur l’album « Star »), une chanson qui attire l’attention Comment vous dire au revoirmais dont les rimes en « ex » sont remplacées par des rimes en « ique ».

 
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