Services de diffusion en continu | La contribution requise irrite les États-Unis

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(Ottawa) Des voix s’élèvent déjà aux États-Unis pour affirmer que les sociétés américaines de streaming en ligne sont injustement ciblées par la nouvelle contribution de 5 % qui sera exigée des services étrangers.


Publié hier à 13h55

Mickey Djuric

- Canadienne

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a ordonné cette semaine aux sociétés de streaming étrangères, comme Netflix et Spotify, de payer 5 % de leurs revenus gagnés au Canada.

Ces sommes – 200 millions par année, estime le CRTC – seront redistribuées notamment pour la production de nouvelles locales à la radio et à la télévision. Le CRTC promet également de soutenir « le contenu de langue française, le contenu autochtone et le contenu créé par et pour des groupes méritant d’équité, les communautés de langue officielle en situation minoritaire ».

Des membres du Congrès américain et des associations professionnelles ont exprimé leurs inquiétudes quant à cette contribution obligatoire, qui, selon eux, est discriminatoire à l’égard des entreprises américaines. Certaines associations ont même évoqué l’idée d’imposer des mesures de rétorsion.

L’ambassade des États-Unis à Ottawa a déclaré qu’elle surveillait de près les développements concernant le Streaming Act.

La nouvelle contribution obligatoire a été introduite dans le cadre d’un processus réglementaire visant à obliger le CRTC à mettre en œuvre cette loi du gouvernement libéral.

Les États-Unis partagent les intérêts du Canada dans les industries robustes de la radiodiffusion et de l’information, mais (la loi sur la radiodiffusion en ligne) semble cibler les entreprises américaines pour servir de manière disproportionnée les intérêts des grandes entreprises canadiennes.

Porte-parole de l’ambassade, dans une déclaration écrite.

« Nous encourageons le Canada à prendre en compte la contribution des parties prenantes américaines lors de la mise en œuvre de cette loi. »

La loi, adoptée au Parlement il y a un peu plus d’un an, vise à uniformiser les règles du jeu entre les « géants du Web » et les « diffuseurs traditionnels », qui contribuent déjà largement au contenu canadien.

Mais selon Tiffany Smith, vice-présidente du Conseil national du commerce extérieur des États-Unis, le CRTC sous-estime les investissements que les sociétés américaines de production télévisuelle et cinématographique font déjà au Canada. Ces investissements comprennent le transfert de technologie et la formation, pour « aider à bâtir » les industries culturelles canadiennes, selon elle.

Maintenant, M.moi Smith déplore que les entreprises américaines soient désormais obligées de « financer encore davantage le travail des personnes dans un autre pays, qui est l’un de nos alliés et partenaires commerciaux les plus importants ».

C’est vraiment un nouveau monde auquel nous assistons en ce qui concerne les entreprises étrangères qui s’abonnent à des programmes que le gouvernement canadien finance traditionnellement.

Tiffany Smith

Il existe des dispositions dans l’accord commercial Canada-États-Unis-Mexique qui permettraient au gouvernement américain de riposter et de demander une compensation s’il le souhaite, a déclaré Mme.moi Forgeron. « D’un autre côté, je ne peux pas présumer de ce que ferait le gouvernement », a-t-elle déclaré.

La ministre fédérale du Commerce, Mary Ng, a insisté tout au long du processus législatif et réglementaire sur la conformité de cette loi avec les règles commerciales.

Un porte-parole du représentant américain au Commerce a déclaré que son bureau réexaminait la réglementation et poursuivrait le dialogue avec les Canadiens.

 
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