“Il n’y a rien de plus beau qu’une guitare, sauf peut-être deux” écrivait Chopin. Voilà une citation qui pourrait bien résumer la collaboration entre Matthieu Chedid et Thibault Cauvin : « On a l’impression de décupler notre musique en jouant ensemble. Il y a quelque chose d’un peu OVNI et en même temps de très évident” explique M. Leurs guitares sont deux sœurs, mais issues de deux univers différents. Pour Thibault Cauvin : « Il y a une complémentarité des différences qui est tout à fait heureuse et qui correspond à notre philosophie. »
La rencontre de la guitare classique et de la guitare électrique
Thibault Cauvin joue de la guitare classique tandis que Matthieu Chedid joue de l’électrique sur cet album. Les deux musiciens ont déjà connu du succès. Matthieu Chedid a collaboré avec les plus grands comme Vanessa Paradis, Ibrahim Maalouf, Johnny Hallyday et Sean Lennon. Il a remporté treize Victoires de la Musique, un record qu’il partage avec Alain Bashung. Thibault Cauvin n’est pas en reste ; surnommé Le Petit Prince de la six cordes, il est le guitariste français le plus récompensé avec plus de 36 prix internationaux qu’il a remportés avant l’âge de 20 ans, un record mondial.
Un album de reprises instrumentales
Le 14 juin sortira leur nouvel album, Heure miroir, un disque exclusivement instrumental où ils reprennent des hits pop et classiques à la guitare classique et électrique. On s’y retrouve « Les mots bleus »de Christophe, Erik Satie, « Bohème » d’Aznavour, ” Imaginé “ de John Lennon, puis quelques titres de M comme « Je dis amour » ou ” Lequel d’entre nous “ : « C’est un éloge de la mélodie intérieure. C’est la vertu de la musique instrumentale, elle laisse beaucoup plus de place à l’imagination et à l’auditeur beaucoup plus de liberté d’écoute. » explique M.
Une invitation au voyage
Les deux guitaristes se sont bien amusés lors de l’enregistrement de Heure miroir. Au-delà de l’instrument, il partage aussi un goût pour la curiosité : « Nous partageons cette envie d’ailleurs, la découverte de nouvelles musiques, une envie de voir le monde autrement et cette aventure nous offre tout cela. L’envie était aussi de reprendre ces partitions que beaucoup de gens aiment et connaissent, et d’en proposer une lecture nouvelle et de tenter de vous inviter à un autre voyage pour que chaque auditeur devienne un peu l’aventurier de ses rêves. » explique Thibault Cauvin.
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Une nouvelle version du tube « Je dit amour »
Dans la famille Chédid, il y a la grand-mère, la poète Andrée Chedid, dont Matthieu continue de faire connaître l’œuvre. Pour Matthieu, l’œuvre d’Andrée est un trésor dont il ressent la présence en lui. Sur ce nouvel album, M a décidé de reprendre avec Thibault « Je dis amour »un tube qu’il a écrit avec sa grand-mère : « C’est la chanson qui résume le mieux, M. On ne peut pas faire mieux que les paroles de ma grand-mère qui sont très précises et tranchantes. Aimer aujourd’hui est devenu un luxe. J’ai de la chance, j’aime aimer et c’est important pour moi de diffuser ce sentiment. »
La guitare, une lignée paternelle pour les deux artistes
Les deux pères de Matthieu et Thibault étaient guitaristes. Le père de Thibault la jouait du matin au soir avant de la lui offrir un jour : « Dès le début, j’ai eu cette envie d’unir les musiques et de briser les labels. » Thibault passera alors son temps sur les scènes internationales, constamment en voyage. Pour lui, sa maison, c’est sa guitare : « Pendant une quinzaine d’années, j’ai vécu sans maison, sans appartement. J’ai toujours voyagé dans un sens, sans billet aller-retour. Cette époque avait un merveilleux parfum de liberté, et ma guitare se colorait de la poésie d’ailleurs. » Pour Matthieu Chedid, c’est évidemment Louis, son père, qui lui a transmis le virus des six cordes : « La guitare est un membre de notre famille qu’on invite à table, on s’invite à table. Matthieu accompagnait son père à la guitare sur scène lorsqu’il était plus jeune. Aujourd’hui, c’est sa fille qu’il accompagne. »
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