RPH, Radio Lodève, Radio Saint-Affrique… are community radio stations on borrowed time?

RPH, Radio Lodève, Radio Saint-Affrique… are community radio stations on borrowed time?
RPH, Radio Lodève, Radio Saint-Affrique… are community radio stations on borrowed time?

Rachida Dati, ministre de la Culture, a annoncé une réduction du Fonds de soutien à l’expression des radios locales de plus de 10 millions d’euros.

A Saint-André-de-Sangonis, Lodève, Montagnac, Saint-Affrique… dans les studios des radios associatives, l’inquiétude est palpable. Inquiétude mais aussi incompréhension. Car avec la réduction drastique des subventions mise sur la table par la ministre de la Culture, Rachida Dati, près d’un tiers du Fonds de soutien à l’expression des radios locales (FSER) pourrait passer à la trappe dans le projet de budget 2025. *. Avec cette épée de Damoclès sur la tête, c’est tout un biotope radiophonique et les actions qu’il mène qui sont désormais en suspens. « Ce serait la mort assurée de centaines de radios et la perte de centaines d’emplois »mesure Jean-Hervé Michel, auditeur averti des ondes locales, ancien président du RPH et amoureux de ces descendants de radios libres synonyme, en 1981, de la fin du monopole de l’État en la matière.

Des missions pourtant essentielles

Logiquement, dans toutes ces radios locales, des emplois seraient en jeu*. Cela concerne plusieurs salariés du RPH, de Radio Lodève, de Radio Saint-Affrique, etc. « Des emplois sont clairement en jeu », confirme Alexis Jean-Jacques, président de Radio Lodève, qui calcule que « la masse salariale représente 75 % du budget » de l’antenne. Surtout, les missions exercées par ces radios locales seraient elles aussi remises en cause. Et ils sont nombreux. Car pour bénéficier de ce fonds de soutien, année après année, ces associations doivent montrer leur crédibilité et démontrer que leurs missions de service public sont accomplies : actions culturelles, en faveur de l’environnement, lutte contre les discriminations, éducation aux médias… Paradoxalement, « Mettre toutes ces actions en danger, c’est en fin de compte impliquer qu’elles n’ont pas d’importance, alors que nous sommes hautement contrôlés »s’étrangle Samuel Heyndrickx, animateur sur RPH. Par ailleurs, ces radios locales sont aussi des acteurs incontournables de l’éducation populaire, indispensables au maintien du lien social, de l’identité locale et de l’information… Exemple, « sur l’eau, ou sur l’agriculture par exemple, on a bien vu l’importance de traiter ces sujets localement. et sur nos ondes, nous pouvons prendre le temps d’explorer les sujets. Nous ne sommes pas, juste, dans notre bulle. Nous sommes conscients des coupes budgétaires que nous voyons quoi. “ça arrive dans les hôpitaux, dans l’éducation nationale… Mais on peut s’en faire l’écho”. Sans même évoquer un nécessaire pluralisme de l’information « au niveau national, beaucoup de ces 750 radios sont implantées en milieu rural », précise Maëva Belin qui propose et anime les projets de RPH, une radio qui compte 4 000 auditeurs par jour, 80 bénévoles. et tend le micro aux riverains.

De plus, ces radios ne peuvent excéder un budget publicitaire équivalent à 20 % du montant de leurs subventions. Une réduction des allocations réduirait mathématiquement ce montant. Un vice mortel pour les ondes du pays car, au-delà de 20 %, la radio entre dans un régime commercial. En fin de compte, moins de subventions risqueraient d’entraîner moins de publicité, moins de ressources, et donc moins de missions accomplies. Au risque de voir les subventions baisser encore. Un cercle vicieux dans lequel ces antennes veulent à tout prix éviter de tomber.

Réduction de plus de 10 millions d’euros par rapport à 35 millions d’euros.
Au niveau national, les syndicats estiment que 800 emplois sont menacés dans le secteur des radios communautaires.

Les parlementaires à la rescousse ?

Pour les radios communautaires, le salut viendra-t-il des parlementaires ? Pas impossible. Même si la ministre de la Culture est sous pression après son annonce, les députés abordent le sujet au Palais Bourbon où la cause des radios associatives semble avoir été entendue. « La commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale a voté l’amendement portant à 12 millions d’euros supplémentaires le budget du Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER) prévu pour 2025 », se félicite Sommes-nous du côté des locales* ? Après cette première étape, reste cependant à valider le test. “L’amendement devra encore être examiné en Session, à l’Assemblée nationale, au Sénat et être adopté dans le texte final du projet de loi de finances.”

« Les Locales » sont issues de l’union de la confédération nationale des radios associatives et de l’Union nationale des radios libres.

 
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