LUX – Aluk Todolo | la critique de Goûte Mes Disques

LUX – Aluk Todolo | la critique de Goûte Mes Disques
LUX – Aluk Todolo | la critique de Goûte Mes Disques

Quand arrive un nouvel album ?Aluk Todoloon se retrouve souvent à chercher comment pénétrer une œuvre aussi opaque. Pour LUXla question ne s’est jamais posée, car c’est le disque lui-même qui nous a immédiatement pénétré. Comme un facehugger qui s’empare d’un visage pour le féconder et générer un mignon petit extraterrestre qui dira “Bonjour, qui est-ce ?” » en vous explosant le sternum, la musique des trois Parisiens a atteint un tel niveau de maturité sensorielle qu’elle s’impose directement à quiconque ose s’y aventurer avec des oreilles audacieuses. Chercher à apprivoiser ce disque, c’est vivre l’expérience traumatisante d’une perte totale de contrôle.

Evidemment, on citera quelques repères, entre les lignes rythmiques dignes du jazz metal d’Imperial Triumphant, les harmonisations tordues d’une guitare qui dévisse les têtes à force de chercher le début et la fin, et le son qui, sur le Le premier tiers de l’album donne l’impression de ne faire que s’épaissir jusqu’à atteindre la masse infinie d’un trou noir. En vain.

L’album se divise en six morceaux presque indissociables, qui s’entrelacent pour former un bloc bouleversant, un béton sonique composite à base de jazz désorienté, de krautrock vicieux et de riffs de guitare rugueux qui réalisent l’impossible mariage du black metal et du surf. rocher. Écouter LUX se vit comme un voyage intérieur hypnotique, une déconnexion maximale où l’on ne sait plus vraiment s’il faut fermer les yeux et s’allonger ou esquisser un pas de danse décousu et forcément maladroit.

Mais attention, nous voilà projetés loin de la transe colorée qui peut nous être proposée par exemple. Follaczoïdeces transes qui élèvent et éclaircissent. Aluk Todolo préfère couler, absorber, avaler, digérer. Tout y passe : vos quatre heures, l’entente cordiale mais fragile avec vos voisins baby-boomers, votre raison et même la lumière. Et quand, après 39 minutes de battage cauchemardesque, la machine s’arrête aussi brusquement qu’elle a démarré, il ne reste que le vide, la désolation et les questions propres à toutes les addictions. Mais pourquoi est-ce que ça fait du bien de se faire du mal ?

 
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