Coût de l’énergie, «cauchemar administratif»… lorsque le patron de Michelin s’inquiète de la compétitivité européenne

Coût de l’énergie, «cauchemar administratif»… lorsque le patron de Michelin s’inquiète de la compétitivité européenne
Coût de l’énergie, «cauchemar administratif»… lorsque le patron de Michelin s’inquiète de la compétitivité européenne

Sur les coûts de salaire en , «le gros problème n’est pas tant le niveau de salaire, c’est l’écart entre le brut et le filet», a estimé le Florent Menagaux vendredi, devant les sénateurs.

Il s’agit d’un acte d’accusation formel, dans lequel l’un des grands patrons français a été livré. Vendredi 24 janvier, le directeur de Michelin, Florent Menagaux, s’est rendu au Sénat pour donner son point de vue sur la crise de l’industrie automobile. L’occasion pour l’homme d’affaires, en fonction depuis 2019, de dénoncer les lacunes à partir desquelles souffre de compétitivité européenne et française, plus particulièrement en matière de salaire ou de réglementation. Et ceci, alors que son entreprise fait face “Une invasion massive de pneus d’Asie”.

Face à l’appétit de concurrents, l’Union européenne échoue et devient de moins en moins attrayante, a expliqué le président. Comparé à une base de 100 qui serait le coût de production de Michelin en Asie, celle des États-Unis était de 127, en 2019, et celle en Europe à 134 chiffres qui ont augmenté respectivement, en 2024, à 176 et 191. «Nous sommes deux fois plus chers en Europe qu’en Asie»a résumé le patron.

Cette augmentation peut être expliquée d’abord par la forte augmentation des coûts énergétiques en Europe ces dernières années, tandis que l’industrie des pneus est «Consommation de l’énergie». Malgré son électricité sans carbone, la France maintient un coût plus élevé que celui des États-Unis. Les salaires ont également augmenté, à mesure que l’inflation s’est propagée à l’économie. De plus, Michelin souffre d’une fiscalité française notoirement élevée, qui pèse particulièrement les coûts de production. Dans ces circonstances, «Comment voulez-vous être compétitif? Ce n’est pas possible »s’exclama Florent Menagaux, rappelant que la France est «Champion d’Europe des déductions obligatoires». Une position qu’il avait déjà défendue dans la diffusion de Figaro «Esprit entrepreneurial»en septembre dernier: «Pourquoi ne pouvons-nous pas, avec ces niveaux de prélèvement, équilibrer nos finances publiques? C’est la vraie question.Il se demanda alors alors.

Également lire
Les MEP regardent les revenus de Michelin pour établir un «salaire décent»

-

Salaires et réglementations

Le directeur, qui est à l’origine de la création d’un salaire «décent» pour tous les employés de son groupe en France, est également revenu à la question de l’augmentation de l’épine la fin de la journée. «Nous prendrons 100 euros brut payés en France. Le coût moyen pour l’entreprise est de 142. L’employé recevra 77,5. […] Les mêmes 100 euros, payés en Allemagne, coûteront à l’entreprise 120, et l’employé recevra 80 ”Il a ensuite détaillé, sans citer les sources de son calcul. Au Canada, à titre de comparaison, «Le coût de l’entreprise est de 115 ans, pour l’employé, c’est 85 ans. Pour la Thaïlande, le coût de l’entreprise est de 120 et pour l’employé, il est de 80».

Une observation qui explique le malaise des employeurs et des employés insatisfaits en France. En France, “Le gros problème n’est pas tant le niveau de salaire, c’est l’écart entre le brut et le filet”Florent Menagaux estimé. UN “Sujet collectif qui ne se passe pas du tout”Alors que le salaire coûte “Est trop haut”Quand le filet “Est trop faible”. Le patron est loin d’être le seul à souligner ce problème: dans son dernier livre, l’ancien ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a même estimé que l’écart entre brut et net pourrait être établi entre «40 à 50%.

La compétitivité européenne est également alourdie par ses réglementations “créatif”a plaidé ironique l’homme d’affaires. Écrasant, il continue d’évoluer, compliquant toute réflexion à long terme ainsi que tout investissement. De plus, «Une directive [européenne, NDLR] qui a une variation dans tous les pays, pour nous, il s’agit de 27 variations, sur la même réglementation, avec des spécificités ici ou là, et celles locales. ». Et «Nightmare administratif» Pour gérer, inquiet Florent Menagaux, croyant que la machine européenne avait “Complètement emballé”. Une observation, encore une fois, déjà entendue, y compris de Mario Draghi, et à laquelle Bruxelles a promis de répondre, tandis que la concurrence chinoise et américaine est plus féroce que jamais.


data-script = ”https://stating.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js”
>

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

-

PREV Rappel massif de produits Coca-Cola en Europe en raison d’une teneur excessive en chlorate – Le Monde
NEXT Voici ce qui devrait arriver