Cette semaine, notre chroniqueuse Étienne Madranges nous emmène à Lozère, dans la région d’Occitanie. Terre des légendes, refuge rural des citadins qui aspirent à une vie tranquille, l’ancien Gévaudan est un terroir authentique qui a conservé ses traditions.
Sur ce territoire, les humains ont été décimés par des animaux, un préfet a été abattu, un tribunal a été sous tension. Ces événements n’en font pas une terre tourmentée, même si elle contient encore quelques tours de cloche… d’agitation!
La bête de Gévaudan, la légende ou la vérité?
(Le mandat de l’évêque de Mende)
Ils ont xviiie Century, entre 1764 et 1767, plus de 80 habitants de Gévaudan (Lozère actuel) ont été attaqués par un animal, rapidement décrits comme une «bête féroce». Certaines victimes voient leurs vêtements déchirés, d’autres sont dévorés. Les soldats du roi interviennent. Nous soupçonnons un loup, même plusieurs loups. Les batts sont organisés. Mais la chasse reste en vain.
Le 31 décembre 1764, l’évêque de Mende, Gabriel de Choiseul-Beaupré, a publié un mandat qui passera à la postérité sous le titre de ” Mandat de l’évêque de Mende ». Un mandat est une lettre pastorale qu’un évêque s’adresse aux fidèles de son diocèse. Le prélat cite la Bible là-bas, ordonne des prières et des chansons contre ce fléau que la bête représente.
Craignant une punition divine, les habitants de Gévaudan multiplient les prières, les masses et les pèlerinages.
Un détenteur d’engrais de Louis XV, sous-lieutenant du Royal Hard plus du Saint-Germain-en-Laye, a chuté un grand loup en 1765. L’animal a été estampillé et envoyé à la Cour de Versailles. Nous croyons l’affaire classifiée! Mais peu de temps après, les attaques ont repris. Ce n’est qu’en juin 1767 qu’un paysan a tué un autre loup (ou un chien ressemblant à un loup) et que le carnage cesse.
Le mystère de «The Beast of Gévaudan» nourrit les Gazettes et inspirera un certain nombre d’auteurs de livres, de pièces de bandes, de bandes dessinées et de films.
Une campagne tourmentée
(Tours de cloche, Tocsins apotropaiques)
Le département Lozère propose de splendides paysages et des panoramas incomparables. Mais dans certains coins du Mont Lozère, le brouillard et les tempêtes, les boues, la brume et la neige ont amené les habitants de plusieurs hameaux isolés sans églises, au début du 19e sièclee Century, pour construire des tours de cloche civile rapidement intitulées «tours de cloche» en utilisant des matériaux locaux pour ces édits modestes: granit, schiste, calcaire.
Intentionnels, par ses picotements, pour guider les habitants, les bergers en détresse ou les visiteurs perdus au cœur du village, la cloche, souvent plus petite qu’une cloche d’église, mais très solide, également autorisée à célébrer les naissances, les morts, les communions, Retour des cours ou des événements du village et sonnez l’Angelus.
When the mist invades Mount Lozère. © Étienne Madranges
Les tours de cloche de la touche (ils sont cinq à Lozère) ne sont donc pas seulement un moyen de sonner le Tocsin pour trouver un chemin.
Pour ceux qui aiment le langage et ses origines, spécifions que le mot tocsin est apparu en 1611 et qu’il vient du mot provencal » Tocasenh “, Venant de” robinet «(Grève ou anneau) et» Senh «(Bell, venant du latin signe). Nous trouvons dans le 16ee orthographe du siècle » tocquect “Ou” touquesain »ET «Toqueing ».
Ces tours de cloche civile combinent l’intérêt spatial comme des références solides en cas de mauvais temps et d’utilité religieuse par manque de cloche de l’église tout au long de l’année.
Ils présentent enfin, pour les superstitieux et tous ceux qui craignent le diable, un intérêt apotropaïque pour contester les mauvais sorts et éloigner les démons!
Four turmoil bell towers from Lozère to Auriac (Saint-Julien du Tournel), Les Sagnes (Saint-Julien-du-Tournel), Outlet (Saint-Julien-du-Tournel) and Serviès (Mas d’Orcières). © Étienne Madranges
Appartenant à l’héritage rural remarquable, ils ont été classés comme des monuments historiques en 1991. Un cours piétonnier d’environ cinq heures sur 18 km leur permet de les découvrir lors d’une randonnée riche en découverte de panoramas et de paysages sauvages.
Une photo préfet
(une collaboration gravement sanctionnée)
Nommé en 1941 à Mende, le préfet de Lozère Roger Druch est un fidèle du maréchal Pétain. Il se met résolument au service des Allemands. Suite à la trahison du gendarme Irenea Bretou qui était au courant des mouvements maquisard, il a fait rapport à l’occupant en mai 1944 la présence de combattants de résistance du Maquis «Bir Hakeim» au défilé, un village de causse Méjean.
Fin mai 1944, les forces allemandes, dont deux compagnies de fusil de la Légion arménienne, Storm et tuent le chef des Maquisards, le commandant de Jean Capel alias Barot. Les Allemands capturent les villageois et prévoient de les enterrer vivants et de tirer sur le curé. Enfin, se perdant dans les soldats de la bataille 9, ils parviennent à tuer 34 maquis. Ils capturent 35 autres combattants qu’un Luftwaffe Peloton Rush à peu près sans procès.
-Mende a été libérée fin août 1944. Le préfet Dutruch a été immédiatement arrêté pour sa collaboration avec l’occupant. Il est incarcéré dans le centre de détention provisoire situé dans le centre-ville. Jugé par la cour martiale du Lozère siégeant à Mende, il a été condamné à mort le 25 septembre 1944, ainsi que le commandant des gendarmeries Pierre Bruguière. Les deux sont abattus le 28 septembre devant le mur de la prison de Mende. À la suite de son appel dans la grâce, le gendarme de Bretou voit sa peine de capitale commandée dans trente ans d’emprisonnement.
La prison de Mende, a inauguré en 1891, et le mur devant lequel a été abattu du préfet Dutruch après avoir été emprisonné. © Étienne Madranges
Réputée pour être «sûre», la petite prison de Mende «hébergera» brièvement en 1974 Jacques Mesrine, qui s’était échappée en 1972 d’une prison du Québec et qui avait une amitié avec Wiloquet, s’est échappée d’une prison parisienne.
Un tribunal plastifié
(dynamite pour arrêter une dynamique)
Dans la nuit du 17 au 18 février 1994, trois bâtiments de la ville de Mende ont été époustouflés par des explosions violentes. Le palais de justice est gravement dégradé par la plastification immédiatement revendiquée par les terroristes corseurs de la FLNC.
1994 est une année au cours de laquelle le FLNC commet d’innombrables attaques à la fois en France et en Corse: la machine à légère d’une douzaine de gendarmeries, de plastings détruisant de nombreuses villas, hôtels et magasins, attaque contre le Palais de Justice D ‘Ajaccio en particulier.
Les auteurs des plastings Mennde qui ont endommagé le tribunal, le bâtiment abritant les services fiscaux et l’inspection académique sont deux professeurs de Bastia, Jean Castela et Vincent Andriuzzi. Ils seront condamnés à 8 et 10 ans d’emprisonnement. Ils ont également été impliqués dans l’assassinat du préfet Érignac mais seront blanchis par cette autre accusation.
Mende a été choisi par les terroristes corses en raison de la tenue de la ville principale de la Lozère, le 12 juillet, d’un comité de planification régional interministique présidé par Edouard Balladur dans lequel le ministre d’État avait participé Pasqua, ministre de l’Intérieur et de la planification régionale…
Au cours de son histoire, le palais de justice de Mende est la victime depuis son inauguration en 1836 d’une multitude d’incidents en 1836: effondrement des voûtes, humidité persistante, plaintes d’occupants et utilisateurs avant l’état de délabrement des prémisses insalubres, du manque de chauffage, du toit nécessitant une réparation complète en 1988… et enfin une augmentation…
La façade du Mende Justice Palace, construite par les architectes Boivin et Sangles en 1833 sur des terres qui appartenaient à un président du tribunal pénal qui avait été avocat au Bailiwick. © Étienne Madranges
Heureusement, l’attaque du palais de justice ne fait aucune victime, malgré la présence sur place au moment des faits du concierge qui y ont subi une nuit cauchemardesque. D’un autre côté, les dommages matériels sont considérables et nécessiteront une restauration coûteuse.
Le masque mortuaire guillotiné
(Face d’un assassin décalé)
Il y a une curiosité à Mende Court. C’est même la seule copie de ce type d’objet inhabituel dans un tribunal français. Il y a en effet un masque mortuaire appartenant à la Société des Lettres, Sciences et Arts de Lozère, produite en 1855 par un pharmacien à la tête d’une guillotine à mort.
Maurice Rousson, de Saint-Étienne-Vallée-Française, reconnu coupable de huit assassinats et de deux tentatives d’assassinat, condamnés à mort par le Lozère Assize Court le 28 mars 1855, a en effet été guillotiné à Mende le 23 mai 1855.
Il avait tué pour voler les membres de la famille de François Rousson, son cousin, puis assassiné et dépouillé la famille Chabrol en 1854.
Juste après la prise – up exploitée par le Cleaver, le pharmacien avait l’autorisation de pratiquer un moulage de la tête décapitée.
La salle d’audience de la cour Mende et le masque mortuaire de l’assassin Rousson, guillotined en 1855. © Étienne Madranches
Résidents intégrés, météo tourmentés, préfet de tir, un tribunal en plastique… La Lozère reste avant tout un département densément non peuplé avec de magnifiques paysages. Gorges, plateaux, forêts, montagnes, aigles, vautours et loups, richesse naturelle, villages et hameaux remarquables, traditions persistantes, marchés traditionnels, produits locaux en font un endroit pour découvrir et voyager.
Etienne Madranges
Avocat du tribunal
Magistrat honorifique