Un sentiment de flottement. C’est ce qui émerge de la salle d’audience de la cour judiciaire Lorient, ce vendredi 24 janvier 2025, écoutant l’accusé présenté à la barre. «Vous faites l’objet d’une interdiction de séjour de cinq ans à Morbihan par la Cour de Vannes», se souvient le président de la Cour, Kenan Le Berre. Une peine prononcée en juin 2021 avec une peine d’emprisonnement de trois ans – pour actes de trafic de drogue, note de l’éditeur. Cette interdiction se déroule donc jusqu’en 2027 », il prend le temps de spécifier.
Seulement, le 21 janvier 2025, la police a déménagé au père de l’accusé résidant à Camors, pour arrêter deux de ses frères dans le contexte d’une procédure pour une tentative de meurtre. Sous l’un des lits à domicile, la police trouve, caché, l’accusé.
«Connat total»
Ce vendredi, juste derrière le bar, il explique sa présence par le désir de voir sa fille, vivant à Baud. Et reconnaît, depuis sa dernière libération de prison – en mars 2024 – la moitié de son temps à Morbihan. Sans inconfort. «Je construis actuellement un projet et ma petite amie, qui vit à Pont-Scorff, m’aide dans les procédures administratives», explique-t-il. «Est-ce vraiment une solution pour construire un projet en violant une interdiction légale?» », Lui demande Kenan Le Berre. «Que pouvez-vous faire pour comprendre votre douleur?» », Coeurs le substitut du procureur, Christelle de Jonghe. “Une décision juridique de respecter à 100%”, a-t-elle ajouté, déclarant que l’accusé, onze mentions dans le casier judiciaire, avait fait son trafic de drogue… à Camors.
-En ce qui concerne ce que le magistrat a défini «un mépris total et une indifférence absolue», elle a demandé quatorze mois d’emprisonnement. Après une délibération, le tribunal a reconnu le défendeur coupable et l’a condamné à huit mois de prison avec conservation en détention.