Monsieur le Président,
Je salue tout d’abord l’initiative de l’Algérie d’organiser cette réunion, et je remercie le Secrétaire général de la Ligue arabe ainsi que M. Khiari pour leurs présentations.
La coopération entre l’ONU et la Ligue arabe est cruciale pour relever les nombreux défis auxquels la région est confrontée.
Le monde arabe est en effet confronté à une multiplicité de crises. L’accord de cessez-le-feu et la libération des otages à Gaza doivent mettre fin au cycle de violences sans précédent entamé avec les attentats terroristes du 7 octobre 2023. Il doit également garantir l’acheminement massif de l’aide humanitaire au bénéfice des populations, et ouvrir la voie à la voie à une solution politique.
La région est confrontée à des défis majeurs. La menace terroriste reste présente, notamment celle de Daesh. Il est important que les nouvelles autorités de Damas poursuivent la lutte contre le terrorisme. Nous continuerons à y contribuer.
Afin de prévenir les conflits, nous devons répondre aux aspirations sociales, économiques et politiques des peuples. La transition qui s’ouvre en Syrie sera clé à cet égard, et nous appelons à ce qu’elle implique toutes les composantes de la société syrienne.
Enfin, le changement climatique exacerbe les vulnérabilités. Dans le monde arabe, la désertification, l’augmentation des sécheresses et l’insécurité accrue de l’eau sont une réalité. Les atténuer et s’y adapter est une nécessité pour promouvoir la stabilité régionale.
-La France et l’Union européenne se tiennent aux côtés de leurs partenaires arabes pour faire face à ces nombreux défis. Nous encourageons l’ONU et la Ligue arabe à travailler ensemble dans cette direction.
À Gaza, au-delà de la réponse humanitaire, il est urgent d’œuvrer à un règlement politique fondé sur la solution à deux États. La France se tiendra aux côtés des Nations Unies et de la Ligue arabe pour y parvenir. Nous coprésiderons en juin prochain à New York, avec l’Arabie Saoudite, une conférence internationale sur la mise en œuvre de la solution à deux États. Au Liban, la cessation des hostilités, grâce aux efforts conjoints de la France et des États-Unis, a redonné espoir aux populations déplacées des deux côtés de la Ligne bleue. Il est essentiel que les parties respectent pleinement leurs engagements, afin de renforcer cette dynamique et parvenir à la pleine mise en œuvre de la résolution 1701. Au Soudan, la France poursuivra ses efforts de mobilisation de la communauté internationale sur le plan humanitaire, pour favoriser la conclusion urgente des un cessez-le-feu et promouvoir une solution politique.
Dans la résolution de ces crises, les Nations Unies jouent un rôle décisif à travers des opérations de paix déployées dans plusieurs pays. L’implication de la Ligue arabe est également essentielle. Au Yémen, le processus de paix doit reprendre sans délai sous l’égide de l’Envoyé spécial des Nations Unies.
La France reste convaincue que le dialogue est essentiel pour apaiser les tensions et trouver des solutions aux défis de la région. En Irak, elle continuera à promouvoir le format Bagdad qui rassemble la majorité des acteurs de la région. Ce format garde tout son sens au vu des reconfinements en cours dans la région.
La France estime que la défense d’un multilatéralisme fondé sur le respect du droit est dans l’intérêt de la Ligue arabe et des pays de la région.
Merci.
