l’essentiel
Il aura quinze ans cette année et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a beaucoup grandi. Situé à cheval sur la Corrèze et le Lot, l’aéroport Brive Vallée de la Dordogne a accueilli l’an dernier plus de 90 000 passagers et ouvrira une huitième ligne cet été. Le point avec Julien Bounie, président du syndicat paritaire.
-
Kerry : une nouvelle ligne en 2025
L’aéroport de Brive-vallée de la Dordogne ouvre cet été une nouvelle ligne : une rotation hebdomadaire vers Kerry en Irlande, entre le 29 juin et le 14 septembre. Elle s’ajoute aux sept lignes déjà opérées depuis cet aéroport à cheval sur la Corrèze et le Lot. Il y a Paris et Porto toute l’année, Londres, Séville (lancé en 2024), Bruxelles, Ajaccio et Nice. Cela n’inclut pas les vols charters en été.
Alors pourquoi élargir l’offre ? « C’est toujours une histoire de développement. Proposer de nouvelles lignes, c’est toujours une bonne chose », observe Julien Bounie, président du syndicat paritaire de l’aéroport. « Nous travaillons activement à l’ouverture d’une ligne supplémentaire en 2026 », ajoute-t-il.
-
Plus de 90 000 passagers l’année dernière
En 2024, l’aéroport Nord Lot verra transiter plus de 90 000 passagers. Même s’il est en baisse par rapport à une année record 2023, c’est un bon résultat pour Julien Bounie, “sachant qu’on a eu des turbulences” en 2024. En l’occurrence une rotation en moins vers Porto mais surtout les problèmes de la ligne Brive-Paris , celle qui attire le plus de passagers : la compagnie Amélia a jeté l’éponge à la fin de l’été et il a fallu attendre quelques semaines avant la reprise de la ligne.
Cette clientèle est très variée : plutôt professionnelle vers Paris, familiale et touristique ailleurs. Avec la ligne irlandaise, « nous espérons de nouveaux clients. C’est un territoire très dynamique et amoureux de notre région, c’est à dire de la vallée de la Dordogne. Ils attendaient une file d’attente pour nous, commente Julien Bounie. Je pense que ça fonctionnera. L’un des souhaits de l’aéroport est de travailler sur des « lignes d’importation », c’est-à-dire qui permettent d’acheminer des voyageurs.
-
La zone d’activité s’installe
A lire aussi :
Au nord du Lot, l’aéroport Brive Vallée de la Dordogne vise la neutralité carbone d’ici 2030
L’aéroport s’inscrit dans tout un « écosystème économique », au cœur d’une zone d’activité anticipée dès l’origine, en 2010. Il a commencé à se dessiner l’année dernière : son lancement officiel a eu lieu en avril 2024. Un chantier de démantèlement et de maintenance des avions La société Sky Recycling Solutions y est implantée. Et ce n’est pas encore fini. Il y a aussi le projet de production d’énergie via des panneaux photovoltaïques, aussi bien à l’ombre qu’au sol.
Un comité syndical est également prévu le 28 janvier. Bref, cela donne l’impression que le développement s’est accéléré ces dernières années. « Il fallait qu’il prenne son temps, s’envole, corrige Julien Bounie, mais c’était la suite logique.
Lorsqu’on évoque l’accessibilité de cet aéroport rural, Julien Bounie s’enthousiasme : « Il faut 12 minutes pour arriver au centre de Brive ; nous ne sommes pas très loin du centre de Souillac, à 800 mètres de l’autoroute ! . Quant au coût du stationnement à l’aéroport qui fait parfois sourciller les voyageurs, « nous sommes les moins chers », souligne le président du syndicat paritaire. On a même des Clermontois qui ont une ligne vers Porto et qui viennent ici parce que c’est moins cher ».
Mais la proximité de l’autoroute n’a pas que des avantages. “Nous avons une complémentarité avec le train, nous ne sommes pas dans une bataille permanente, assure Julien Bounie, l’autoroute étant quasiment gratuite, notre premier concurrent c’est la voiture”