entre blessures et manque de rythme, les piliers vacillent

Entre joueurs blessés de longue durée et cadres en quête de temps de jeu, le XV de manque de certitudes en première ligne avant de débuter le Tournoi des Six Nations, et fait face à une pénurie de piliers droits derrière l’increvable Uini Atonio.

Lorsque l’expérimenté droitier rochelais (34 ans, 63 sélections) est sorti en boitant contre le Leinster il y a deux semaines, le staff des Bleus a dû trembler.

Heureusement pour les coéquipiers d’Antoine Dupont, ce ne fut qu’une fausse alerte pour le gentil géant (1,97 m, 150 kg), décidément pas bâti comme le reste du et qui a pu rejouer la semaine suivante.

Après l’échec en quart de finale de la Coupe du monde 2023, la retraite internationale annoncée par Atonio avait déjà suscité des inquiétudes. Deux semaines plus tard, il se retourne, convaincu par le staff. “La boucle n’était pas bouclée” explique à l’AFP le pilier, qui se projette dans « ce nouveau groupe de 2023 à 2027 ».

Les candidats à sa succession n’ont pas manqué, sans pour autant s’imposer, soit par manque de régularité, soit en raison de blessures.

Le Racingman Demba Bamba (26 ans, 28 sélections) soigne toujours son genou, tout comme le joueur de Bordeaux-Bègles Sipili Falatea (27 ans, 14 sélections). Le Bayonnais Tevita Tatafu, qui a fait ses débuts en Bleu en novembre, n’a pas encore repris la compétition depuis son match contre les All Blacks mi-novembre, blessé à une cheville.

Le pilier du Leinster Rabah Slimani avant le match de Coupe des Champions contre La Rochelle le 12 janvier 2025 au stade Marcel-Deflandre de La Rochelle / ROMAIN PERROCHEAU / AFP

Un temps en concurrence avec Atonio, le Montpelliérain Mohamed Haouas ne figure plus dans les plans de l’entraîneur Fabien Galthié, après plusieurs condamnations, dont une pour violences conjugales.

Présent dans le groupe du Tournoi, le Rochelais Georges-Henri Colombe manque encore d’endurance pour prétendre être titulaire.

Huit piliers appelés

Face à ces « incertitudes » comme Galthié le reconnaît dans le bihebdomadaire spécialisé Midi Olympique cette semaine, le sélectionneur constate les dégâts : les Français ne le font pas “ne sont pas assez forts” en mêlée depuis la Coupe du Monde.

“Nos piliers ne sont ni moins ni plus forts qu’ailleurs mais ils ont une récupération, une préparation et un temps de jeu qui sont différents de ceux des autres sélections”ajoute Galthié, pointant indirectement du doigt le rythme fou du Top 14.

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“On a quatre bons piliers dans la liste, ce qui permet de voir l’état de forme de chacun sans forcément être sous pression dès que ça bouge un peu” a déclaré l’entraîneur adjoint Laurent Sempéré mercredi, pour expliquer le choix de conserver huit piliers à Marcoussis en début de semaine, contre six habituellement.

Le pilier Jean-Baptiste Gros défend en deuxième ligne Scott Barrett lors de France – Nouvelle-Zélande le 16 novembre 2024 au Stade de France à Saint-Denis / FRANCK FIFE / AFP/Archives

Parmi eux figure également un revenant : l’ancien Parisien et Clermontois Rabah Slimani (35 ans, 57 sélections), plus appelé depuis 2019 mais qui a rebondi cette saison avec la province irlandaise du Leinster.

A gauche, si la situation est un peu plus solide, des incertitudes demeurent, notamment après la blessure du Rochelais Reda Wardi, blessé aux côtes contre le Leinster et qui manquera le début du Tournoi.

L’un des meilleurs gauchers du monde, le Toulousain Cyril Baille, risque de manquer de rythme, avec à peine trois matches disputés, six mois après une grave blessure à la cheville.

Même combat pour Jean-Baptiste Gros, qui tient la corde pour débuter contre le Pays de Galles. Le Toulonnais, très en vue cet automne chez les Bleus, n’a disputé qu’un seul match à Sale dimanche depuis fin novembre et sa blessure aux ischio-jambiers face à l’Argentine.

Autre rentrant, son coéquipier Dany Priso, qui n’a plus joué en Bleu depuis 2022, a donc été convoqué avec le gaucher perpignanais Giorgi Beria (0 sélection).

Match de Top 14 du Pilier Toulonnais Dany Priso face à la Section Paloise le 21 décembre 2024 au Stade Mayol de Toulon

« Il fallait voir l’évolution des joueurs, l’état de forme de chacun »explique Sempéré, pour qui l’état physique de Baille et Gros est « très rassurant ». “Ils parviennent à supporter la charge sans problème”assure le sélectionneur de la conquête. Rendez-vous le 31 janvier face au Pays de Galles, en ouverture du Tournoi, pour en être sûr.

 
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