Le verdict est tombé à Besançon dans une affaire concernant un gendarme de 22 ans. Pour avoir prostitué son épouse et violé le secret professionnel, il a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel à six mois d’emprisonnement avec sursis et à l’interdiction définitive d’exercer ses fonctions.
En 2022, alors résidant à Montauban, le jeune homme avait convaincu sa femme, avec laquelle il s’était récemment marié, de s’inscrire sur un site « escort girl », fixant le prix du pass et organisant la rencontre. vous à l’hôtel avec un client. Le couple se partageait alors la somme de 500 euros.
“C’était mon fantasme”
«Je voulais partager ma femme avec quelqu’un d’autre. C’était mon fantasme”, a déclaré l’accusé devant le tribunal. “Pendant cette relation rémunérée, je ne me sentais pas bien, mais je l’ai fait par amour pour lui”, a expliqué l’épouse. Au procès, le mari reconnaîtra un seul acte de proxénétisme sans en avoir bénéficié.
Le couple fréquente les clubs libertins à Toulouse puis plus tard dans le Jura, lorsque le mari est affecté à la caserne de gendarmerie de Bletterans. « Avez-vous l’impression d’avoir franchi un pas entre le libertinage et les relations rémunérées ? Vous êtes-vous déjà dit : je vais faire du mal à ma femme ? » a interrogé la représentante du ministère public, Christine de Curraize, à l’audience. “J’avais conscience d’avoir franchi la limite éthique mais pas pénale”, a expliqué le gendarme, estimant que son épouse “jouait beaucoup” car elle “connaissait (son) fantasme”.
Le prévenu, qui avait été placé sous contrôle judiciaire et qui comparait libre, était poursuivi pour complicité de proxénétisme sur son épouse, violences conjugales et violation du secret professionnel, pour avoir montré à son épouse des photos issues des investigations judiciaires. Le tribunal l’a acquitté pour les violences et pour le fait que l’accusé aurait bénéficié du délit de proxénétisme.
-Inconfort de la mère de la victime
Quant au délit de violation du secret professionnel, le jeune militaire, lui-même enquêteur, a montré des photos de cadavres de personnes décédées par suicide : « Je voulais répondre à sa curiosité et j’avais besoin de parler de ce qui s’est passé dans ma journée. “, a-t-il d’abord expliqué. « Elle aime les films d’horreur et ne m’a jamais dit qu’elle ne voulait pas les voir. Mais avec le recul, je n’aurais pas dû… ça pourrait la choquer », a-t-il poursuivi.
Notre dossier Justice
Lors de l’audience, la mère de la victime, présente sur les bancs publics, s’est sentie mal et a dû être évacuée. Dans sa décision, le tribunal a également ordonné au prévenu de suivre un traitement psychologique.