« J’ai perdu l’accès aux données de mon exploitation depuis la cyberattaque Arsoé de Soual »

« J’ai perdu l’accès aux données de mon exploitation depuis la cyberattaque Arsoé de Soual »
« J’ai perdu l’accès aux données de mon exploitation depuis la cyberattaque Arsoé de Soual »

« Depuis le cyberattaque survenu sur l’Arsoé de Soual le 15 décembre, je n’ai plus accès au données de mon exploitation sur leoutil gestion du troupeau Synel. Tout est bloqué. Adieu le suivi agile et intuitif de chaque animal directement sur mon smartphone, il a fallu revenir au papier. Je perds un quart d’heure tous les déclaration de naissance : il faut retourner au bureau, imprimer le formulaire, le compléter, le dater, signer, scanner et envoyer le document à l’EDE, alors que la déclaration prenait moins d’une minute via l’application. Je m’efforce de le faire dans la durée pour m’assurer de respecter le délai réglementaire maximum de sept jours. Comme la majorité de vêlages L’exploitation se concentre à l’automne, les naissances sont plus rares durant cette période. Cela signifie moins de déclarations papier, mais me prive de la possibilité de regrouper ce chargement. Le premier ventes de l’année aura lieu dans quelques semaines. Je ne sais pas encore comment cela va se passer.

« Il a donc fallu laisser de côté les évaluations techniques de suivi des troupeaux »

Sans parler des bilans de fin d’année : nous n’étions pas prêts à un tel retour en arrière. Je dois retrouver manuellement les entrées et sorties pour finaliser les variations de stocks au bilan. Mon conseiller Croissance du bétail n’a plus accès aux données non plus, nous avons donc dû mettre un terme aux évaluations techniques : bilan de reproduction (IVV, index, etc.), bilan de carrière des éleveurs, etc. Même en recherchant d’éventuelles traces écrites sur les calendriers et autres supports, ce qui prend beaucoup de temps, il nous manque des éléments car tout a été rentré sur Synel. Cependant, ces évaluations sont cruciales pour mesurer les progrès de la sélection. Actuellement, seuls les inséminateurs ont encore accès aux données du troupeau sur leur logiciel et peuvent notifier leurs interventions, même si l’IA représente une part très limitée des accouplements.

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Très peu d’informations circulent sur l’état de santé du système, et sur une date de retour à la normale. Nous naviguons à vue. J’espère que la situation se rétablira rapidement, et que je pourrai récupérer l’historique de mon exploitation, y compris la généalogie de mon troupeau inscrite au livre généalogique. Plus largement, cet événement est inquiétant car il met en lumière la vulnérabilité de nos système d’information face aux cyberattaques. »

Chiffres clés de l’EARL Reflets de l’Adour (Landes) : 85 ha, 60 mères blondes d’Aquitaine en système pâturage et engraissement des femelles, Bœuf Label Rouge IGP de Chalosse

 
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