Mi-décembre, la station de ski de Chastreix-Sancy, dans le Puy-de-Dôme, était en difficulté malgré la neige : impossible d’exercer ses activités hors ski, car le propriétaire du terrain refusait de permettre le passage des touristes sur son intrigue. Grâce à un compromis, la station a pu rouvrir ses pistes pour préparer les vacances de février.
Les essentiels du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve la meilleure actualité régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en contact avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Les incontournables du jour : notre sélection exclusive ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
-Après un mois de pause, les activités reprennent sur les pistes de Chastreix-Sancy, dans le Puy-de-Dôme. Grâce à de longues négociations, la communauté de communes de la station a trouvé un compromis avec le propriétaire du terrain, qui n’a quasiment jamais été signé. Michel Babut, maire (SE) de Chastreix-Sancy, déclare : « En novembre, j’ai proposé à la famille d’agriculteurs un accord qui nous permettrait uniquement de passer l’hiver. Elle a gracieusement mis à disposition 15 hectares pour l’été 2025. La famille avait refusé. Elle voulait un bail de 7 ans. En accord avec la communauté de communes du Sancy, la commune a dit non. Il y a plus de 40 ans, les activités existaient et les gens y passaient hiver comme été. Nous n’avons jamais eu de problèmes avec les anciens propriétaires. Nous mettons des passages canadiens (barrières contre le passage des animaux, NDLR), des portiques pour que tout fonctionne pour le mieux».
Impossible pour les communes de s’arrêter là. En décembre dernier, les entrées des sentiers de ski de fond, de raquette et de luge ont été entièrement clôturées. L’acquéreur des terres agricoles traversées par ces pistes a refusé le passage des touristes. Le préfet du Puy-de-Dôme a dû intervenir pour sauver la station. Thibault Maillard, responsable du ski alpin, explique : « Il y a des familles entières qui viennent. Les enfants font un peu de ski alpin et souvent les parents souhaitent faire de la randonnée ou de la raquette. Au cours d’une semaine, ils mélangent un peu toutes ces activités. Si nous perdons une part de l’activité, tout le monde est touché. L’ensemble de l’écosystème a été touché. Il y a eu un peu de confusion. Nous avons constaté que les gens ne venaient pas pendant les vacances de Noël».
Pour l’instant, le compromis signé ne concerne que les vacances d’hiver mais devrait s’étendre à la saison d’été. Pour le collectif « Touche pas à mon Sancy », l’acquéreur ne pouvait ignorer la présence d’activités touristiques. Serge Teillot, porte-parole du collectif, souligne : «Soit il respecte ses engagements et la reconnaissance de ces servitudes, soit elles lui seront imposées par le préfet. Dans le cadre de la Loi Montagne, il existe une servitude d’utilité publique pour toutes les activités estivales et hivernales.». Contacté, le propriétaire n’a pas souhaité faire de commentaire.