Marion Sicot condamnée à dix mois de prison pour son dopage à l’EPO

Marion Sicot condamnée à dix mois de prison pour son dopage à l’EPO
Marion Sicot condamnée à dix mois de prison pour son dopage à l’EPO

L’ancienne cycliste française Marion Sicot, contrôlée positive à l’EPO en 2019 et suspendue pour quatre ans, et désormais licenciée du club de triathlon de Châteauroux (Indre), a été condamnée ce mercredi 22 janvier à dix mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Montargis. A cette condamnation, pour des actes de dopage de 2016 à 2019, s’ajoute une amende de 5 000 €.

Le tribunal a failli suivre les réquisitions : le procureur de la République de Montargis, Jean-Cédric Gaux, avait requis à son encontre un an de prison avec sursis et 5 000 € d’amende.

“J’ai encore un avenir dans le sport”

«C’est une page qui se tourne sur six ans de procédurea réagi Marion Sicot à l’AFP. Le tribunal a compris ma situation et en a tenu compte. Il ne m’est pas interdit d’exercer une activité sportive. J’ai donc encore un avenir sportif et je me tourne déjà vers les compétitions de 2025. »

La sportive de 32 ans a désormais indiqué qu’elle souhaitait « participer à ma manière à la lutte contre le dopage », chaque fois qu’elle “aurait l’occasion”.

«Je n’allais pas bien, je manquais beaucoup de confiance en moi […] Pour performer à un haut niveau, j’ai choisi la voie de la facilité”» avait déclaré Marion Sicot, 32 ans, lors de son procès en novembre dernier, notamment pour détention et importation de produits dopants.

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Elle a reconnu s’être dopée entre 2016 et 2019

Avant l’audience, la sportive avait seulement évoqué publiquement une injection d’EPO, après un contrôle positif en juin 2019 à l’issue des championnats de sur route, alors qu’elle était également responsable de la section cyclisme. du lycée Pasteur du Blanc. Elle a été suspendue deux ans pour cette décision, peine portée à quatre ans par le Conseil d’Etat après une procédure qui a duré près de trois ans.

Devant le tribunal, elle a cette fois reconnu tous les faits de dopage révélés par les investigations menées à la suite de son contrôle, notamment différents protocoles de dopage à l’érythropoïétine, mais aussi au clenbutérol (un produit destiné aux chevaux), entre autres. 2016 et 2019. “Je n’ai pas accepté la personne que j’étais”elle a expliqué.

À la fin de l’audience en novembre, elle a déclaré qu’elle “soulagé”. «Je vais pouvoir tourner la page et continuer cette nouvelle vie» avec le club de triathlon de Châteauroux et son activité indépendante de coaching sportif.

Une connaissance, ancienne cycliste semi-professionnelle, qui l’aurait aidée à administrer les produits, a également été jugée, ainsi qu’un médecin, soupçonné d’avoir délivré illégalement des ordonnances en vue de prescrire de l’EPO. Ils ont été respectivement condamnés à dix mois de prison, peines auxquelles s’ajoutent une amende de 10 000 euros pour le premier et une amende de 20 000 euros, ainsi qu’une interdiction d’exercer l’activité de médecin généraliste pendant six mois, pour le second.

 
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