Réunis mardi à Bruxelles, les ministres des Finances de l’Union européenne ont validé les perspectives présentées par Paris. Le Premier ministre François Bayrou annonce d’importantes économies pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025.
Publié le 22/01/2025 07:46
Mis à jour le 22/01/2025 08:04
Temps de lecture : 2min
Les ministres des Finances de l’Union européenne, réunis mardi 21 janvier à Bruxelles, ont formellement validé le plan budgétaire de la France, présenté par le gouvernement de François Bayrou pour 2025. Une décision prise malgré une réduction du déficit public moins importante que celle-ci. prédit initialement par Michel Barnier, l’ancien Premier ministre évincé par la censure.
Ce feu vert donné à la nouvelle version du texte était attendu après l’avis positif rendu par la Commission européenne. Tous les États européens ne bénéficient pas de la même clémence. Sur les 27 pays membres de l’Europe, six – dont l’Allemagne – sont en retard et devront être évalués ultérieurement. Le gouvernement Bayrou passe donc entre les mailles du filet… pour l’instant.
-Bruxelles s’est penchée sur ce que l’on appelle la « trajectoire budgétaire pluriannuelle » de la France, c’est-à-dire les capacités de la France à résoudre ses problèmes dans les années à venir. C’est un peu comme une agence de notation qui évalue et note la capacité du pays à rembourser sa dette. Cette trajectoire pluriannuelle de la France semble crédible aux yeux des autorités européennes. Un sursis, en quelque sorte, mais qui n’enlève rien aux efforts budgétaires que devra consentir le gouvernement.
Sans les quantifier dans le détail, ministère par ministère, poste par poste, le Premier ministre François Bayrou annonce d’importantes économies pour réduire le déficit public de 6% du PIB (richesse nationale) en 2024 à 5,4% en 2025. C’est moins ambitieux que ce que avait été prévu par Michel Barnier, mais François Bayrou s’engage à redoubler d’efforts par la suite pour se remettre sur les rails. C’est ce qui plaît à Bruxelles. « Paris maintient le niveau d’ambition pendant la période d’ajustement »peut-on entendre dans les couloirs de la Commission.
Pour le ministre français de l’Économie, Éric Lombard, il s’agit d’un soulagement à très court terme, car tout reste à faire : bâtir le budget 2025, ne pas pénaliser le pouvoir d’achat des Français, et ne pas perturber la croissance. avec une fiscalité confiscatoire pour les entrepreneurs.
France