« Nous voulons montrer que quelque chose se prépare en matière de citoyenneté, d’écologie et de solidarité ». Le ton a été donné lors de la conférence de presse organisée vendredi 17 janvier par l’association « Haut-Doubs Citoyen, Écologique et Solidaire » (HDCES). A un an des élections municipales, l’enjeu est de taille à Pontarlier, alors que Patrick Genre a annoncé qu’il ne se représenterait pas.
Dans l’opposition de la Ville de Pontarlier, sur les six conseillers, quatre ne partiront pas non plus « pour des raisons d’âge, de vie personnelle, de choix et pour des mandats non cumulatifs. On ne reste pas maire d’une ville pendant 25 ans, ni adjoint pendant 20 ans.»dit Julien Toulet, conseiller municipal à Pontarlier. Ainsi, l’association HDCES lance un appel aux habitants de Pontarlier. « Chacun a sa place, nous voulons rassembler les gens pour réfléchir à des solutions. Nous voulons sortir de cette pyramide où une seule personne décide de tout. Il y a une volonté de travailler collectivement »précise Gérard Voynnet, élu de l’opposition à Pontarlier. Une année de débats pour trouver des axes de réflexion.
Concernant les citoyens pour éviter le « fatalisme »
Pour tenter de rassembler les Pontissaliens, le groupe HDCES souhaite organiser des rencontres thématiques chaque premier vendredi du mois. Le 7 février, ils aborderont le thème de la circulation. « La question de savoir comment on vit dans une ville, c’est aussi la rencontre des gens, le vivre ensemble »assure Julien Toulet. A la fin de chaque réunion, le thème de la suivante sera débattu. L’objectif étant de « créer un programme autour de cela. L’engagement politique viendra plus tard ».
« La réponse doit être ailleurs. Ni gauche ni droite, l’objectif est de créer une liste pontissalienne”poursuit Gérard Voinnet. Lors des dernières élections municipales de 2020, le leader de la liste « Pontarlier, ville écologique et solidaire » a recueilli un peu plus de 40 % des suffrages exprimés. « mais il ne faut pas oublier qu’il y a eu plus de 50 % d’abstention. Alors bien sûr, on était en plein Covid donc ça a joué, mais je pense aussi qu’il y a une forme de fatalisme, une impression que les choses ne changent pas. Nous voulons donc rassembler les citoyens, les faire se sentir impliqués, pour qu’ensemble nous puissions créer une ville adaptée..
-« Un sentiment d’avoir perdu un mandat passé à faire des schémas »
Gérard Voinnet est élu d’opposition depuis 2014, date de création de l’association HDCES. 10 ans plus tard, les membres de cette dernière éprouvent un sentiment de « gâchis », selon les mots de Julien Toulet, qui poursuit : « on pourrait faire tellement mieux que ce soit en termes de circulation, d’associations, de culture, de sport… On a le sentiment d’avoir perdu un mandat passé à faire des plans, des études, à promettre des choses sans budgétiser ». Un plan pluriannuel d’investissement immobilier d’environ 61 millions d’euros sur 15 ans a été approuvé lors du dernier conseil municipal en 2024. “On en parle depuis octobre 2014. Et puis, il a fallu aussi 12 ans pour enfin voter une piscine”assures Julien Toulet.
Un autre point qui fait débat est la maison Chevalier. « 21 ans qu’on l’a acheté, et nous n’avons toujours rien »poursuit le conseiller municipal. Lors de la présentation de ses vœux le 10 janvier, Patrick Genre a annoncé que le cahier des charges était presque conclu et « un appel à projets sera lancé et la consultation sera menée dans les prochains mois ». De son côté, l’association HDCES réfléchit à plusieurs pistes « Il y a une possibilité de faire quelque chose de très beau dans cette maison Chevalier. Nous pourrions le transformer en bâtiments pour les fonctionnaires qui ne travaillent pas à Pontarlier ou créer une maison de retraite par exemple. »tente Gérard Voinnet. Alors que dans les rangs de la majorité, la succession de Patrick Genre doit se décider prochainement, l’opposition lance son offensive avec beaucoup d’espoir.
