Le maire de Réding, Denis Loutre, entame cette année sa trentième année d’engagement municipal. « J’ai rejoint le conseil municipal en 1995 avec l’envie de faire bouger les choses. » Le problème, c’est que les financements ne suivent plus. Les subventions de l’État sont passées de 350 000 € en 2015 à 60 000 € aujourd’hui. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. « Les maîtres mots en 2025 sont économie et rationalisation », concède Denis Loutre. C’est aussi pour cela que je n’ai pas souhaité organiser une cérémonie de vœux. Je ne suis pas original mais c’est un cadre incontournable. »
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« Jamais simple »
L’inquiétude de ce début d’année, c’est aussi le déclin démographique. « Il y a vingt ans, nous avions trois cent vingt élèves pour dix classes dans nos écoles, aujourd’hui il n’y en a plus que cent cinquante-cinq pour huit classes », constate le maire. La population de la ville a diminué de 1,8% cette année (2 356 habitants au 1er janvier). Faut-il envisager un nouveau lotissement alors que le dernier nous a laissé une dette de 700 000 € ? L’idée serait de trouver un promoteur immobilier qui prendrait en charge le dossier. Autant de questions, et la liste n’est pas exhaustive, auxquelles il faudra répondre. Les décisions ne sont jamais faciles à prendre. »
« Les cartons sont pleins »
Plusieurs investissements sont prévus cette année. « Le terrain de football synthétique qui date de 2003 a besoin d’être refait pour le bon fonctionnement d’un club de plus de 250 adhérents », estime Denis Loutre. Le budget est d’environ 950 000 €. Nous verrons en février si les subventions demandées seront au rendez-vous. Nous ne pouvons pas tout contrôler et nous ne pouvons pas prendre le risque de mettre la municipalité en faillite.» Mais le maire ne veut pas se plaindre. « De nombreux projets sont en cours. Je souhaiterais par exemple installer des panneaux photovoltaïques sur le toit de la salle des fêtes pour produire l’électricité nécessaire aux besoins de diverses structures dont la mairie. Réaliser les projets et assurer le bien-être des résidents est mon fil conducteur. Réding, avec ses associations, n’est en aucun cas une ville dortoir. »
