Il sera toujours temps de sortir la calculatrice ce mercredi soir pour élaborer les différents scénarios favorables de cette soirée du 29 janvier qui s’annonce dans tous les sens.
Mais pour Bruges, l’idée sera d’aller défier Manchester City sans rentrer avec une valise pour continuer le voyage dans cette compétition. Ce qui n’est pas encore acquis, mais Bruges démarre vraiment bien.
Avec 11 points en 7 matchs, les Brugeois ont parcouru un long chemin pour s’assurer une place dans le top 24, avec la perspective de disputer deux matches de barrage qui alourdiront encore leur calendrier. Tout en remplissant les cartons. Et peut-être les albums souvenirs.
Autant pour être honnête, cette rencontre n’éclipsera pas celle du 12 avril 1978 où Lambert, Vandereycken et autres Leekens, ces héros honorés ce mardi, avaient fait chuter la Vieille Dame pour atteindre la finale de ce qu’on appelait alors la Championnat des Clubs Champions. Tasse.
Mais cela confirme la montée en puissance sur la scène européenne de Bruges. Et la gifle administrée par Dortmund pour débuter cette campagne semble bien loin. Comme cette époque où les clubs belges, face aux grandes maisons du continent, terminaient à chaque fois le match en ayant souvent bien joué mais en perdant presque systématiquement pour nourrir de plus en plus de regrets. Emportés par leur naïveté et leur manque de culture du plus haut niveau dans des altitudes où rien n’est vraiment pardonné.
Mais cette équipe a retenu la leçon. Dans ce type de soirée, vouloir gagner est louable. Savoir ne pas perdre est bien plus rentable. Encore plus face à la Juventus qui n’a perdu que… deux fois en 30 matches cette saison désormais.
-Bruges n’avait pas les armes de Stuttgart et de l’AC Milan, vainqueurs des Turinois en C1 et Supercoupe mais a affiché cette maturité qui peut lui permettre de voir loin avec des chiffres qui nourrissent une certaine forme de respect et une série d’invincibilité qui s’étend sur sa dernière 18 matches, le plus long du Club depuis 2015, époque de Vazquez, Izquierdo, Refaelov et Preud’homme.
Dans ce match où il a fallu attendre la… 85e minute pour voir le premier tir cadré signé Locatelli magnifiquement dégagé par Mignolet, Nilsson s’est également montré dangereux et aurait pu faire mieux sur cette reprise acrobatique à bout portant (74e) qui, comme ça tête des Koopmeiners, manquée (71e).
Ce qui n’a pas empêché Jan-Breydel d’exulter. Car il a de grandes chances de vivre au moins une soirée de Ligue des champions de plus cette saison.
Jashari en patron, Ordonez solide, Jutglà rate le coche : les scores de Bruges après le nul contre la Juventus en Ligue des Champions