le nouveau lycée public autour de La Brède en salle d’attente

le nouveau lycée public autour de La Brède en salle d’attente
le nouveau lycée public autour de La Brède en salle d’attente

Des salles de classe aux salles d’attente. « Aujourd’hui, je ne suis pas en mesure d’envisager un nouveau lycée dont la Gironde a besoin », a déclaré le président de la Région Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset lors de ses salutations à la presse le 10 janvier. De quoi faire capoter le projet d’un nouveau lycée public. dans le canton de La Brède ? ” Certainement pas. La question est toujours d’actualité”, insiste Jean-Louis Nembrini, vice-président de la Région chargée de l’Éducation, auprès de “Sud Ouest”. Un mot rassurant relayé aux élus de la région Montesquieu ces derniers jours.

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L’absence de lycée public dans le secteur Montesquieu pose des problèmes logistiques majeurs aux familles. La construction d’un nouvel établissement est étudiée par la Région. Le futur bâtiment ne pourra pas sortir de terre avant sept ou huit ans

« La Région est dans l’incertitude budgétaire. Tout comme le Département ou la Communauté de Communes. Dans ces conditions, il paraît difficile d’envisager un investissement aussi lourd. Nous sommes en contact régulier avec la Région, le projet existe toujours», soutient le président du CdC de Montesquieu et le conseiller départemental Bernard Fath.

« Le projet prend du retard »

L’élu régional Jean-Louis Nembrini précise la pensée du président Alain Rousset : « Le projet n’est pas abandonné. Il est retardé dans le temps, attendant d’y voir plus clair. » Selon lui, les services et les élus sont toujours à pied d’œuvre pour trouver des terrains dans le secteur Martillac-Léognan-Cadaujac-La Brède, où les familles sont les plus nombreuses. « Nous affinons nos études démographiques pour bien dimensionner le futur lycée public. » Le bâtiment ne devrait pas être aussi grand que celui de Créon. Le dernier lycée, inauguré en septembre dernier, peut accueillir 2 000 élèves.

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Les incertitudes sur le budget de l’Etat et les conséquences pour les collectivités locales freinent le Conseil régional dans ce dossier. Le planning initial n’a pas pu être respecté. « Les difficultés budgétaires nous obligent à nous adapter. Il faut reporter le projet», a annoncé aujourd’hui le conseil régional. «On peut comprendre, c’est un investissement lourd à supporter», commente Bernard Fath, président de la CdC.

Le marathon n’a pas commencé

Les familles du secteur Montesquieu devront, pour la plupart, continuer à envoyer leurs enfants chez Victor-Louis ou Alfred-Kastler à Talence. Et même en cas de feu vert dans les prochains mois, il faudra encore attendre plusieurs années : choix du terrain, études environnementales, nombreuses démarches administratives, etc. À Créon par exemple, il a fallu sept ans entre la validation du dossier à la Région et l’inauguration du bâtiment. «Ça peut aller plus vite si tout se passe bien», positive Jean-Louis Nembrini. Le marathon n’a pas commencé.

En attendant, les habitants du canton de La Brède ont deux options : le casse-tête des transports vers la Métropole ou le lycée privé d’excellence de La Sauque : « Tout le monde n’a pas les moyens, ni l’envie, d’envoyer ses enfants à ce lycée catholique », ont rappelé des parents d’élèves lors d’un débat organisé par « Sud Ouest » à La Brède. « L’absence de lycée public est vécue comme une inégalité. Nous obligeons les enfants à choisir des options en fonction des moyens de transport qui desservent les lycées », ajoute une mère célibataire de deux adolescents.

 
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