Face aux risques de troubles à l’ordre public sur le chantier LGV Toulouse-Bordeaux, le préfet de Haute-Garonne a décidé d’interdire le port d’armes dans trois communes du département. Les détails.
C’est une mesure qui pourrait vous surprendre. Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie et Haute-Garonne, a décidé deinterdire le port et le transport d’armes et d’objets pouvant constituer une arme par destination sur les communes de Saint-Jory, Castelnau-d’Estrétefonds et Grenade. Et ce, du mardi 21 janvier au lundi 27 janvier à 21 heures. L’objectif : « prévenir les risques de troubles à l’ordre public susceptibles de survenir sur le chantier des aménagements ferroviaires au nord de Toulouse pour la LGV Toulouse-Bordeaux ».
Le préfet, dans un communiqué, explique : « Les travaux de la ligne à grande vitesse entre Toulouse et Bordeaux provoquent forte opposition militante sur place. Cette protestation s’est déjà manifestée par des troubles répétés de l’ordre public, des agressions verbales et physiques contre des personnes, des actes d’occupation illégale de terrains, des dégradations, des sabotages et des incendies d’équipements destinés à la réalisation d’opérations de construction. développements de cette ligne ferroviaire ».
Quels objets sont concernés par cette interdiction ?
Toujours dans ce communiqué, la préfecture précise tout ce qui peut constituer des armes par destination au sens de l’article 132-75 du code pénal :
-- tout objet conçu pour tuer ou blesser
- tout autre objet susceptible de présenter un danger pour les personnes est considérée comme une arme lorsqu’elle est utilisée pour tuer, blesser ou menacer ou est destinée, par la personne qui la porte, à tuer, blesser ou menacer
- tout objet qui, présenté avec l’arme définie au premier alinéa une ressemblance susceptible de créer de la confusionest utilisé pour menacer de tuer ou de blesser ou est destiné, par la personne qui le porte, à menacer de tuer ou de blesser
- utiliser un animal pour tuer, blesser ou menacer est assimilé à l’usage d’une arme. En cas de condamnation du propriétaire de l’animal ou si le propriétaire est inconnu, le tribunal peut décider de remettre l’animal à un organisme de protection des animaux reconnu d’utilité publique ou déclaré, qui pourra en disposer librement.
Pour information, cette interdiction ne concerne pas les personnes autorisées à exercer leur mission.