La gauche obtient des « avancées » sur le RSA

La gauche obtient des « avancées » sur le RSA
La gauche obtient des « avancées » sur le RSA

Il y a près de deux semaines, juste avant une rencontre avec Dominique Santoni, président (LR) du Département, le conseiller départemental (PCF) Rémy Blanc s’exprimait « à partir d’un point de bascule « . Il faisait référence à un entretien avec les élus du groupe de gauche, suite à leur lettre (notre édition du 26/11) au sujet du RSA sous conditions, en vigueur depuis l’été dans le Vaucluse. Un point de friction majeur entre la majorité, vantant une baisse du nombre d’allocataires et un fort retour à l’emploi, et la gauche dénonçant un « politique des chiffres » et un « manque de transparence ».

Si le groupe de gauche reste encore sceptique quant à « taux de retour au travail », la satisfaction était de mise, vendredi dernier, en séance. ” Grâce aux propositions concrètes du groupe, nous avons progressé », vante sa présidente (PS), Sophie Rigaut. Tout d’abord sur le cas des agriculteurs piégés par le nouveau système et contraints à 15 heures d’insertion par semaine. Comme mentionné, une entente avec la Mutuelle sociale agricole (MSA) et le Département est scellée » pour une meilleure proximité et compréhension des dossiers « . La MSA gérera donc directement le volet insertion des agriculteurs.

« Tout n’a pas été décidé lors de cette rencontre, nous sommes montés au créneau à plusieurs reprises », insiste Laurence Lefèvre, conseillère départementale (DVG) du canton d’Avignon-2 lors d’un point presse du groupe, post-session. Une communication médiatique assez singulière, qui veut montrer une gauche » manœuvrer » dans une assemblée départementale souvent consensuelle et aux repères politiques flous.

« Le nouveau fonctionnement du RSA ne doit pas générer davantage d’exclusion et de précarité », tempère cependant Rémy Blanc, histoire d’éviter toute accusation de participation » au carnage » de cette réforme, comme l’a décrit le député (NFP-LFI) Raphaël Arnault. ” Les gens qui s’adonnent au RSA avec 600 euros par mois, ça n’existe pas », insiste Fabrice Tocabens, conseiller départemental (DVG) et associé de Laurence Lefèvre.

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Concrètement, Rémy Blanc parle « évolutions significatives » pour mettre fin ou atténuer les griefs soulevés jusqu’à présent. Et de lister : « Notification détaillée du document manquant au dossier RSA, proposition de quatre dates de rendez-vous au lieu d’une seule imposée, possibilité d’assister au rendez-vous avec votre enfant, un délai minimum de 3 semaines pour la première convocation, la reconnaissance de l’incompatibilité de certains profils pour s’inscrire et signer un parcours de remobilisation ou encore le recrutement de quatre agents pour la plateforme téléphonique. » Bref, « un vrai soulagement pour de nombreux bénéficiaires « . De son côté, Dominique Santoni se félicite « une intervention constructive ».

Afin d’évoquer plus largement ce sujet, le groupe de gauche organise le 4 février* une réunion publique avec de nombreux acteurs sociaux de la région.

 
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