L’épidémie de grippe ne faiblit pas. Santé publique France fait état de décès et d’une « très forte activité hospitalière » dans toute la France. En Picardie, le pic semble presque atteint. Problème : plusieurs pharmacies connaissent une pénurie de doses, par manque d’anticipation.
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Alerte à la pénurie. Dans sa pharmacie de Flesselles (Somme), Gabriel Collet ne dispose plus de doses de vaccins contre la grippe. “Nous n’avons rien eu depuis vendredi dernier”explique le gérant de la pharmacie.
Depuis le début de la campagne vaccinale, le 15 octobre 2024, ce professionnel de santé a réalisé 735 injections. Une demande en forte hausse par rapport aux années précédentes. « C’est donc difficile à prédire. Nos commandes sont anticipées un an à l’avance, c’est là toute la difficulté »précise Gabriel Collet.
“On est obligé de rediriger les patients vers d’autres confrères, qui ont encore plus à faire”. Exemple à la pharmacie De La Hotoie à Amiens. Ici, Sylvie, gérante d’un restaurant, vient de se faire injecter. « Je travaille dans une entreprise où nous générons beaucoup de trafic. On s’embrasse, on s’embrasse, on se serre la main. J’ai entendu parler du manque de dose, ça m’a un peu fait peur, alors j’ai sauté le pas.dit-elle.
Des stocks pas suffisants pour faire face à un public, a priori plus inquiet. Durant cette période, Santé Publique France alerte. La semaine du 6 au 12 janvier a été marquée par « une gravité marquée de l’épidémie ». Dans les Hauts-de-France, le taux d’incidence est estimé à 296 cas pour 100 000 habitants. Une augmentation par rapport à la semaine dernière, selon le rapport du réseau Sentinelles.
-L’épidémie serait particulièrement grave dans la région. « Nous sommes au sommet. Nous y parviendrons certainement dans quelques jours”détaille Maxime Gignon, épidémiologiste au CHU d’Amiens. L’établissement, qui a annoncé renforcer le niveau de son plan « Hôpital sous pression », doit notamment faire face à l’afflux de patients aux urgences.
Maxime Gignon était l’invité d’ICI 19/20 Picardie, ce vendredi 18 janvier. Paradoxalement, il rappelle que malgré le manque de dose, le taux de vaccination reste encore faible :
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Par ailleurs, face à la crise sanitaire, la communauté médicale souligne que des gestes simples permettent de limiter la propagation de la grippe de type A, particulièrement virulente cette année :
- Lavez-vous les mains à l’eau et au savon pendant 30 secondes
- Aérer régulièrement les espaces fermés
- Portez un masque pour vous protéger et vous protéger
- Maintenir une distance d’au moins deux mètres avec les personnes potentiellement infectées
- Limitez les contacts.
Maxime Gignon rappelle qu’avant la fin de la campagne, le 31 janvier, certaines personnes restent prioritaires dans les soins. Les personnes les plus à risque comme les nourrissons, les personnes de plus de 65 ans, les malades chroniques ou les femmes enceintes.
With Noélie mésange / FTV