Par
Flavien Fritz
Publié le
19 janvier 2025 à 17h14
Alors qu’il se trouve actuellement entre le Point Némo et le Cap Horn, à 14 400 kilomètres de l’arrivée, Denis Van Weynbergh (Groupe D’leteren) a livré Journal de sablece dimanche 19 janvier, ses sentiments envers les skippers qui ont déjà mis le pied à terre alors qu’il lui reste encore plus d’un mois de course.
Il a également fait le point sur sa propre course et sur le déroulement de son Vendée Globe.
Journal des Sables : Comment vivre l’arrivée des premiers concurrents sur le Vendée Globe alors que nous sommes encore en mer et qu’il reste environ un peu plus d’un mois de course ? Est-ce démoralisant ou au contraire est-ce un boost quand on voit la ferveur qui attend les skippers aux Sables-d’Olonne ?
Denis Van Weynbergh : De deux manières.
Nous sommes super heureux et super heureux pour eux et évidemment nous soulignons et mettons en avant la performance qu’ils ont réalisée.
C’est sûr qu’on aimerait être plus loin dans le parcours car on se dit qu’il reste encore un mois avant de rentrer donc ça a deux effets, un positif et puis en même temps ce n’est pas évident à gérer quand on voir toutes les arrivées, la fête, tous les gens qui sont là, le fait que tout le monde soit revenu.
Mais bon c’est comme ça et puis on s’en sort, on continue d’avancer, on se concentre sur notre cap, sur notre chemin à trouver pour passer le fameux Cap Horn qui n’est pas évident. Nous nous concentrons là-dessus.
Vous avez hâte de revenir aux Sables-d’Olonne ?
Oui, on a hâte de revenir aux Sables-d’Olonne, c’est sûr, entre autres pour voir les autres skippers des Sables-d’Olonne.
-Et puis puisqu’on parle des skippers salais, je tiens à souligner la performance de Sébastien Simon qui termine troisième, podium, c’est énorme sur un bateau dernière génération.
C’est la première fois qu’un skipper salaisien monte sur le podium. Cela augure d’un avenir radieux pour lui, il a de belles perspectives pour les quatre prochaines années. Dans quatre ans, il ne sera plus un outsider mais il sera sans doute l’un des favoris à la victoire du Vendée Globe.
Un petit mot sur comment se déroule votre Vendée Globe ?
Cela se passe comme je sais le faire, en bon marin, en fonction de mon niveau de compétence et de ce que j’arrive à faire en termes de vitesses, en termes d’angles de vent, en termes de choix météo, de choix prudents.
J’ai toujours dit que le but était de finir. Donc c’est vrai que j’aurais aimé finir peut-être plus vite mais c’est bon on a fait avec, on a eu deux ou trois problèmes sur le bateau qu’il a fallu régler et qui nous ont fait perdre du temps.
Le Vendée Globe c’est ça aussi, c’est une question de résilience, de patience, de flexibilité puis de revoir ses objectifs et de revoir ses itinéraires et de réfléchir tout le temps au meilleur chemin que l’on peut emprunter en fonction de ses besoins. bateau et la forme du moment.
Au niveau des réserves alimentaires, il n’y a vraiment aucun problème car j’avais prévu au moins 100 jours de nourriture. J’ai déjà fait un petit inventaire comme ça rapidement et en effet les premières semaines je mange moins donc j’ai plein de repas de rechange donc il n’y aura vraiment pas de problème.
Comment se porte le Manneken Pis qui vous accompagne à travers le monde ?
Le Manneken Pis se porte bien, il est chaud, bien enveloppé pour le protéger car il casse et puis j’espère pouvoir le sortir des centres névralgiques de la course comme au Cap Horn mais ce n’est pas sûr vu la météo et puis probablement à l’équateur ou plus tard donc nous verrons à ce niveau-là.
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