« Nous nous retrouvons vendredi midi avec les autres bénévoles de l’équipe pour pouvoir déposer le matériel, qui part dimanche par fret civil »explique Loïc Bargibant, chef d’équipe de la Croix Blanche basée aux Arcs-sur-Argens, jeudi. Ce soir-là, les volontaires chargent des centaines de kilos de matériel en vue de rejoindre Paris et l’aéroport Charles-de-Gaulle de Roissy. Ils seront ensuite déployés à Mayotte pour venir en aide aux habitants de l’île, touchée par le cyclone Chido mi-décembre, puis par la tempête Dikeledi le 13 janvier.
« Nous sommes dix volontaires de la Croix Blancheprécise-t-il. Samedi, nous décollons à 13h45 pour la Réunion, puis nous serons déployés à Mayotte, avec le matériel, dès que le pont aérien le permettra. Aux côtés de Loïc Bargibant, Pascal Mondello, 67 ans, bénévole depuis deux ans, est également là. «C’est ma première mission d’aider la population éloignée de chez elleil sourit sans la moindre inquiétude. Nous sommes formés et puis mon parcours de pompier me permet de savoir gérer la pression et les situations tendues.
Des actions protéiformes
Quant à leur rôle là-bas, la situation était encore floue, avant même leur départ. « Chido a tout emporté, la tempête a inondé de nombreuses zones », rapporte Loïc Bargibant. Nous sommes à Bandrélé, en Grande Terre. Des agents équipés de véhicules nous conduiront sur les zones. C’est pourquoi les bénévoles apportent beaucoup de matériel. « 34 colis pour un poids total de 838 kg, précise-t-il. Nous partons en totale autonomie pour deux semaines avec rations, tentes pour dormir, douches et toilettes chimiques. Nous prenons en charge nos propres besoins pour ne pas être un poids supplémentaire, dans le cadre de l’aide à apporter aux sinistrés.
Et aussi quelque chose sur quoi agir. « Nous disposons de tout le matériel nécessaire pour couvrir les toitures, faire des tronçonnages, des élagages, dégager les routes ou les lits de rivières des déchets emportés par les intempéries »poursuit le chef d’équipe. Le point fort de tout l’équipement est un kit de purification de l’eau, réparti dans trois malles. “Nous pouvons rendre l’appareil opérationnel en une heuredetails Loïc Bargibant. Une fois en marche, elle peut produire 1 500 litres par heure, et même produire de l’eau potable à partir de boues.
-Appel aux dons
Le sauveteur a déjà une stratégie en tête. “L’idée est de s’installer en un seul endroit, pour permettre aux Mahorais de se réapprovisionner et de remplir des citernes ou autres réserves, puis de changer de secteur pour permettre à d’autres habitants d’avoir à nouveau de l’eau potable.” Parmi les éléments, on retrouve également de nouveaux générateurs “qui restera sur place une fois les opérations terminées.” Les dix secouristes de l’opération devraient regagner la France métropolitaine après deux semaines d’action. “La fédération Croix Blanche fera le point pour savoir si un remplacement est mis en place pour deux semaines supplémentaires ou non», conclut-il.
Une cagnotte a été mise en place par la Croix Blanche pour financer les actions des bénévoles à Mayotte.