Suite à trois plaintes déposées contre lui, le maire de Port-Vendres a été mis en examen ce mardi 14 janvier 2025 par le juge d’instruction en charge du dossier et placé sous contrôle judiciaire. Dans une interview qu’il a accordée à L’Indépendant en octobre dernier, l’élu a nié toutes les accusations.
L’affaire visant le maire de Port-Vendres, Grégory Marty, a franchi une nouvelle étape. Pour mémoire, trois plaintes avaient été déposées contre l’élu pour des faits d’agressions sexuelles. La première déposée le 3 juin 2024 émanait d’une jeune femme de 22 ans, qui occupait le poste de secrétaire du maire en CDD en remplacement. Une enquête préliminaire avait alors été ouverte par les gendarmes de la brigade de recherche de Rivesaltes. Le maire a été placé en garde à vue en juillet et a été libéré sans inculpation au bout de 40 heures.
Aucune de ses obligations ne l’empêche d’exercer son mandat
Quand deux autres plaintes se sont ajoutées au dossier, celles d’une autre employée municipale d’environ 45 ans et d’une ancienne colistière, puis opposante septuagénaire. Cette dernière aurait affirmé avoir été contrainte de gifler Grégory Marty pour repousser ses avances. “Une cabale politique”, avait-il dénoncé en octobre dans L’Indépendant alors qu’il sortait pour la première fois du silence. “Lors de la dernière campagne municipale, elle avait déjà utilisé le même style d’attaque.” Le maire annonçant son intention de porter plainte à son tour pour « dénonciation calomnieuse » à l’issue de l’enquête.
Une information judiciaire a alors été ouverte pour mener des investigations complémentaires. Dans ce contexte, l’édile vient d’être convoqué mardi devant le juge d’instruction qui “mon examen pour unagression sexuelle par personne abusant de sa position sur deux victimes, violences entraînant une ITT de moins de 8 jours par personne détenant une action publique contre une victime et harcèlement par personne abusant de sa position sur trois victimes. specifies the public prosecutor of Perpignan Jean-David Cavaillé. Ajoutant que les trois plaignants se sont constitués parties civiles.
-Grégory Marty a été laissé libre, mais “placé sous contrôle judiciaire”, indique encore le parquet. Selon nos informations, il lui est interdit d’entrer en contact avec certaines personnes, mais aucune des obligations qui lui sont imposées ne l’empêche d’exercer son mandat.
“C’est la suite logique de la procédure”, précise simplement l’avocat du maire de Port-Vendres, Laurent Maynard. “L’acte d’accusation ne constitue absolument pas une condamnation et donne des droits à M. Marty qui a toute confiance dans la justice. C’est une procédure qui va durer des mois, voire des années, et il espère plus que tout que sa présomption d’innocence et le secret de l’enquête soient préservés dans cette affaire, par toutes les parties.