C’est un paradoxe ! Ce matin-là, alors que les rayons filtaient timidement par la vitrine recouverte d’affiches « Liquidation totale », le magasin ne désemplissait jamais. Clients fidèles – ou non – de la marque, Idéal pour bébése demandent.
Myriam Sereno l’interroge sur cette fermeture brutale, tombée comme une feuille morte de l’arbre en automne.
“je te souhaite beaucoup de courage», confie-t-elle. “Tu vas nous manquer», ajoute un autre. La patronne retient ses larmes. Dispensation, gorge serrée et sourire timide de l’occasion »,marchandises» en échange de ces aimables attentions.
Elle sait qu’une page se tourne. Les rides, après cinq années d’activité sur ce boulevard Gassendi, s’essoufflent lentement mais sûrement.
-Les efforts de la Ville n’ont pas suffi
“Que veux-tu, la situation économique ne me permet plus de gagner un salaire. Je ne peux pas continuer à travailler pour rien.« Ou seulement pour payer les charges trop lourdes, d’un magasin victime d’un trafic trop faible et d’une concurrence impitoyable d’internet.
“J’ai pris cette décision à contrecœur. J’aime toujours le monde des bébés. Contact avec les clients. Mais c’est devenu trop compliqué.“
