l’essentiel
Que s’est-il passé à Cahors ce jeudi pour briser le quotidien du commissariat soudainement occupé par la police ? Réponse : un contrôle surprise dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue, notamment. Le point complet.
Les usagers de la SNCF se demandaient, ce jeudi matin, pourquoi tant de gendarmes et policiers étaient présents dans le hall de la gare de Cahors et sur ses quais. Certainement pas pour un simple contrôle de billet.
Lors de cet important déploiement de forces, huit gendarmes lotois, neuf policiers et deux maîtres-chiens ont contrôlé les voyageurs montant à bord des trains du matin, notamment celui en provenance de Souillac. Ceci à la demande du procureur de la République dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants et du contrôle d’identité des étrangers en situation irrégulière sur le sol français.
Les équipes de sécurité de la SNCF mobilisées
Policiers et gendarmes avaient également prévu de monter à bord du train pour les emmener de Cahors à Souillac. Mais ceci, accusant un retard important, n’a pas été pris en compte pour ces inspections.
C’est donc de Souillac à Cahors qu’un ultime contrôle fut effectué. Quatre membres des équipes de sécurité et contraventions de la SNCF étaient également sur place. Aucun type d’infraction n’a été constaté lors de cette opération.
Chiens de renfort experts
« Ce type de réquisition peut avoir lieu plusieurs fois par an. Nous agissons ainsi pour les contrôles proprement dits, mais aussi pour rassurer les passagers, parfois avec le renfort d’attelages cynophiles » souligne le commissaire Surlapierre. Le chien Peps, excellent membre de la brigade canine de Colomiers, en banlieue toulousaine, était aux aguets.
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A Tarbes, récemment, ce même expert animalier a senti une odeur d’un peu plus d’un kilo de cocaïne dans un sachet. «Dès que le chien remarque une odeur suspecte, il s’assoit et attend tranquillement sa récompense. Un régal. Il est capable de sentir les molécules de stupéfiants à travers différentes couches », explique son maître.
D’autres opérations antidrogue prévues
Les hommes de la gendarmerie et de la police nationale se dispersent et regagnent leur quartier général. La mission est terminée. Mais, en fonction des nouvelles directives du Garde des Sceaux et du ministère de l’Intérieur, d’autres opérations d’envergure du même type pourraient être menées dans le Lot, dans le cadre de l’intensification de la lutte contre les trafiquants de drogue. .
« Nous travaillons dans le but de sécuriser l’ensemble du réseau ferroviaire du Lot et pas seulement par ce type d’opération. Des contrôles inopinés peuvent avoir lieu à tout moment dans les commissariats de notre département » confirme le colonel en conclusion. Loddé.