former Briochin Richard Rouxel sent as reinforcements to the Mayotte hospital

former Briochin Richard Rouxel sent as reinforcements to the Mayotte hospital
former Briochin Richard Rouxel sent as reinforcements to the Mayotte hospital

Au téléphone, la voix de Richard Rouxel est alerte. Malgré tout, on décèle une trace de la fatigue qui s’accumule depuis deux semaines. Depuis l’ancien candidat à la mairie de Saint-Brieuc, et actuel directeur général adjoint du CHU de La Réunion, a débarqué à Mayotte, à la demande du ministère de la Santé.

« J’ai reçu un appel du ministère de la Santé, juste avant mon retour à Saint-Brieuc pour les vacances, me demandant si j’étais prêt à aller aider », se souvient le quinquagénaire. Ancien chef de secteur des directeurs d’hôpitaux à l’École des hautes études en santé publique, avec une expérience dans la gestion de crise cyclonique grâce à ses fonctions à La Réunion, son profil est intéressant. Il n’hésite pas et accepte.

«Je pensais savoir ce que vivaient mes collègues»

Richard Rouxel arrive le 2 janvier. « Je pensais savoir ce que vivaient mes collègues. Mais non. Jamais, à La Réunion, nous n’avons manqué d’eau ou d’électricité à ce point», a-t-il déclaré, mercredi 15 janvier, avant d’entamer une réunion avec l’Agence régionale de santé. « Quand je suis arrivé, tout était dévasté. Tous les arbres étaient nus, il y avait des tas de détritus partout. » Durant son séjour, il a dû faire face au manque d’eau et passer les nuits sur un lit de camp. Et le passage de la tempête Dikeledi.

Le directeur général de l’ARS le nomme agent de liaison entre la cellule de crise du centre hospitalier et l’agence. Sa mission ? Signaler toutes les difficultés que peuvent rencontrer le centre hospitalier et ses équipes. « Nous étions là pour décharger les collègues et soignants qui étaient sur le pont depuis un mois déjà. Donnez-leur le temps et l’opportunité de se concentrer sur l’essentiel », souffle-t-il.

Aide de la Légion étrangère

Il faut faire récupérer tout le centre hospitalier, évacuer les eaux des blocs opératoires, puis prendre en charge les autres urgences. « Il a fallu rapidement gérer la pénurie de médicaments en pédiatrie et en nouveau-né », explique Richard Rouxel. Il faut aussi relever les besoins de renfort voire « trouver une solution pour les patients qui ne sortaient plus de l’hôpital parce qu’ils n’avaient plus de logement ».

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Je trouve les Mahorais tellement résistants

Il lui fallait également trouver un moyen de maintenir le Smur opérationnel la nuit. « Les barges ne fonctionnaient plus et il fallait trouver une solution pour sécuriser les transports sanitaires de nuit, entre Grande Terre et Petite Terre. » Il trouve une solution grâce à la Légion étrangère qui leur met à disposition une barge et assure la sécurité.

« La reconstruction sera longue »

Lorsqu’il raconte ses deux semaines intenses à Mayotte, Richard Rouxel utilise toujours le « nous ». Naturellement. «Je n’ai rien fait d’extraordinaire, nous avons travaillé en équipe», se défend-il. « Nous sommes là pour vous aider. Comme ceux qui nous ont précédés et ceux qui viendront après moi. Il est parti à la Réunion ce jeudi 16 janvier. Avec, en tête, cette image d’arbres qui retrouvent déjà leurs feuilles. Comme un symbole. « La reconstruction sera longue mais on sent que la vie reprend. Je trouve les Mahorais tellement résistants. »

 
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