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Chicago Blues Festival 2024, New Morning, Paris

3 décembre 2024.

A la lecture de l’affiche proposée et au vu des retours sur les premiers rendez-vous, on pourrait logiquement supposer que l’on retrouverait principalement le chanteur-guitariste Stéphane Hullaccompagné de son « Expérience », le bassiste Cresenciano Cruz et le batteur Victor Reedd’autant qu’un album est prévu pour Alligator.

Après une ouverture instrumentale par les musiciens au complet, ceux-ci plus le pianiste Johnny Iguanevétéran des groupes de Junior Wells, Carey Bell, Koko Taylor ou Eddie Shaw, et le chanteur-guitariste Dave Herrerohabitué des clubs de Chicago, mentor de Joey J. Saye à ses débuts et co-conspirateur de César Rosas (Los Lobos) dans les Chi-Town Playboys, il est Sheryl Youngblood qui fait une entrée remarquée. Chantant depuis un lieu non identifié, elle traverse un public ravi de cette introduction spectaculaire qui voit l’autoproclamée Juke Joint Woman nous offrir une reprise de Koko Taylor et sa version de Te connaître, c’est t’aimer de Syreeta Wright/Stevie Wonder… avant de rester ensuite relativement discret, présent sur scène, mais surtout pour encourager les autres musiciens.

Stéphane Hull

Dave Herrero
Johnny Iguana, Sheryl Youngblood
Johnny Iguane
Cresenciano CruzVictor Reed

Et si l’on fait attention au déroulement du show, on se rend vite compte que c’est Dave Herrero, un vieux vétéran des clubs de Chicago, qui prend les commandes, donne le ton des morceaux, choisit les titres et distribue les solos ! Une découverte pour beaucoup, ce guitariste venu d’Austin à Chicago au début des années 2000, et qui propose ce soir quelques titres de sa discographie, dont le très beau blues Problème, problème, problèmejouant de sa Gibson Les Paul dans un style mêlant fluidité texane et rythmes funky. Stephen Hull, toujours sans répertoire personnel, apparaît plutôt discret, ne chantant que quelques chansons dont une reprise remarquée du standard Calédonie et produire quelques solos le voyant évoluer vers des influences stylistiques du genre Eric Gales/Kingfish au détriment de son penchant initial pour Albert King.

Dave Herrero, Cresenciano Cruz
Gilles Gabisson
Champs osseux

La fin du deuxième set verra les interventions bienvenues du trop rare Gilles Gabisson à l’harmonica, puis celui de l’essentiel Champs osseux à la trompette pour clôturer une agréable soirée qui ne s’est pas forcément déroulée comme prévu, l’expérience et le talent de Johnny Iguana et Dave Herrero restant les points forts de ce rendez-vous parisien.

Texte : Éric Heintz
Photos © JM Rock’n’Blues
Plus de photos ici.

Boney Fields, Sheryl Youngblood

 
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