Dans un communiqué officiel, la République du Ghana a rompu ses relations diplomatiques avec le Front Polisario 46 ans après avoir reconnu le République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) en 1979.
Cette nouvelle est un nouveau coup dur pour la diplomatie du groupe séparatiste. La décision a été prise, selon le ministère ghanéen des Affaires étrangères, en soutien au plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara occidental, que le pays alaouite a officialisé en 2007.
“La République du Ghana a décidé d’informer immédiatement, par la voie diplomatique, le gouvernement du Royaume du Maroc, l’Union africaine et les Nations Unies de cette position”, on lit dans le communiqué officiel que les autorités ghanéennes ont prévenu leurs homologues marocaines.
Avec cette décision, le Ghana rejoint la liste des 46 pays (dont 13 africains) qui ont rompu tout lien avec la RASD depuis 2000. Le dernier d’entre eux était le Panama. Le partage d’une frontière avec le Burkina Faso, l’un des pays les plus terroristes du Sahel, a contribué à la décision de cesser de soutenir le Front Polisario.
Dans la même communication, le Ghana a exprimé son soutien à « efforts de bonne foi » de la nation nord-africaine pour trouver une solution à la question du Sahara qui soit acceptable pour toutes les parties.
Cette décision coïncide avec l’investiture du nouveau président du pays, John Dramani Mahama. Ce nouveau virage diplomatique, qui intervient dans un contexte de renforcement des relations bilatérales entre le Maroc et le Ghana, notamment en matière de commerce et d’investissement, marquera un tournant entre les deux Etats.