Si la première vague du trudeauisme, qui a frappé le pays de 1968 à 1984, a profondément ébranlé la fédération en amputant l’une des nations fondatrices de la Constitution, la deuxième vague, de 2015 à 2024, a failli lui porter un coup fatal.
Une chronique d’Alexandre Morin
La dette du Canada a atteint la somme colossale de 1,355 milliard de dollars, tandis que le taux de criminalité a augmenté de 16 % depuis 2015. Les décès liés aux opioïdes ont explosé, augmentant de 200 %, et l’inflation annuelle moyenne au cours des neuf dernières années s’élève à 12,76 %.
Pendant ce temps, le PIB par habitant du Canada a chuté de 2,8 % depuis 2019, tandis que celui des États-Unis a augmenté de 7 %. Ajoutez à cela un isolement international croissant, et la conclusion est claire : le gouvernement Trudeau a sérieusement affaibli le pays.
« De 2015 à 2019, l’indice de gravité de la criminalité (IGC) est passé d’environ 70 à près de 80 au Canada. »
Source : Statistique Canada
Justin Trudeau, dans un délire idéologique axé sur l’entrée massive de nouveaux arrivants au pays, a pris des décisions irrationnelles malgré les indicateurs économiques.
Idéologie malsaine
Le trudeauisme se manifeste par des décisions purement idéologiques, souvent contraires aux intérêts nationaux. Cette dérive intellectuelle a conduit Justin Trudeau à des choix plus que discutables, comme celui de maintenir les frontières grandes ouvertes durant les premières semaines critiques de la pandémie de COVID-19.
Le gouvernement fédéral, confronté à une situation contraire à tout ce qu’il avait toujours prêché, s’est révélé incapable de protéger le pays en contrôlant les frontières. Au Québec, cette inaction a forcé la mairesse Valérie Plante à prendre seule des mesures à l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau.
Le premier ministre Trudeau et son équipe ont laissé entrer un nombre record de nouveaux arrivants au pays, ce qui a fait monter en flèche les coûts du logement et porté un coup dur au pouvoir d’achat de la classe moyenne canadienne.
Compte tenu des données bien connues sur la construction de logements au Canada, il était évident qu’une augmentation incontrôlée du nombre de nouveaux arrivants aurait un effet dévastateur.
« Au Québec, la croissance démographique a fait exploser la demande de logements, entraînant une hausse des loyers de 5,7 % en 2023, soit la plus forte hausse annuelle depuis près de 30 ans.
Source : Desjardins Études économiques
Dans ces deux cas, l’idéologie multiculturaliste de Trudeau a pris le pas sur la santé et la sécurité économique de la population canadienne. Cette idéologie se distingue également par une tolérance zéro à l’égard des critiques, rapidement qualifiées de manquant de vertu.
Cette philosophie politique, profondément nuisible à la liberté d’expression, pourrait enfin prendre fin.
Pendant près d’une décennie, Justin Trudeau a affaibli notre économie, compromis notre sécurité et érodé notre identité nationale.
Espoir
Avec son départ et la perspective grandissante de l’élection d’un nouveau parti à la tête du pays, la jeunesse canadienne peut enfin rêver à des perspectives économiques plus favorables.
L’espoir renaît qu’un nouveau gouvernement fédéral mettra fin aux dépenses excessives en matière de programmes sociaux, souvent purement électoraux, qui ont alimenté une inflation galopante dans le pays.
Qu’il mette fin à l’afflux massif d’immigrants, légaux et illégaux, qui prive de nombreuses familles canadiennes d’un accès équitable au logement.
L’espoir renaît qu’un nouveau gouvernement cessera de s’excuser auprès de tous ceux qui se sentent offensés, mettant fin à ce climat de culpabilité incessant imposé par le soi-disant wokisme.
Qu’il respectera nos forces militaires, en leur accordant au moins 2 % du PIB, et nous redonnera un sentiment de sécurité face aux défis géopolitiques croissants.
L’espoir renaît qu’un futur Premier ministre parviendra à se faire respecter sur la scène internationale et à reconstruire les liens rompus.
Qu’il rétablisse l’État de droit dans nos rues pour mettre fin à la hausse de la criminalité.
Neuf années d’augmentation des impôts et de criminalité. Neuf années de baisse du pouvoir d’achat. Neuf années de perte de confiance, tant sur notre propre sol qu’à l’international. Aujourd’hui, sans crier victoire trop tôt, nous pouvons enfin nous remettre à rêver.
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