Guillaume Gille : « C’est grâce au handball et à notre connexion sur le terrain que nous retrouverons une dynamique positive »
Est-ce une nouvelle formule qui démarre pour l’équipe de France ?
« C’est une nouvelle formule car on vient de démarrer un nouveau cycle, c’est une nouvelle Olympiade qui s’ouvre. C’est la fin d’une dernière période qui fut cruelle, mais qui vit aussi le départ d’un grand nombre de vétérans qui tenaient une place très importante au sein de ce groupe. Alors oui, reconfiguration d’une équipe, idée d’une nouvelle saison, d’une nouvelle Coupe du Monde qui aura lieu six mois après notre échec aux Jeux olympiques de Paris 2024. C’est donc clairement une nouvelle phase, une nouvelle dynamique et avec ce groupe, nous voulons faire un très bon Championnat du Monde. »
Les rôles sont-ils désormais répartis différemment entre les joueurs ?
« Il y a bien dans cette nouvelle configuration, un transfert de capitanat qui s’est opéré avec la redéfinition des statuts au sein de ce groupe. Alors oui, il y a aussi une situation nouvelle à ce niveau. […] Dans cette équipe, il y a des garçons qui ont un rôle, une mission un peu plus importante que les autres pour embarquer, fédérer, construire avec nous le staff, les contours de ce projet de jeu que nous souhaitons améliorer. L’une des grandes leçons des JO de Paris 2024, c’est que nous n’avons pas su trouver notre carburant. Nous n’avons pas réussi à trouver la justesse dans notre jeu et c’est ce que nous souhaitons retrouver. On sait que c’est par le jeu, c’est par le handball et notre connexion sur le terrain qu’on va retrouver une dynamique positive. »
Qui sont ces joueurs dont vous parlez ?
« C’est Ludovic (Fabregas) comme capitaine, c’est Dika (Mem), c’est Nedim (Remili), c’est Karl (Konan), c’est Luka qui, même s’il a transmis son brassard de capitaine, reste aussi le grand frère aujourd’hui. Déjà par son âge, il reste le doyen qui accompagne aujourd’hui le groupe avec son expérience et avec sa connaissance des grandes compétitions internationales. Ce sont donc des gens qui étaient déjà en charge avec moi il y a quelques mois. C’est juste qu’aujourd’hui ils sont plus identifiés et dans un rapport de forces qui a changé. Quand on perd Nikola Karabatic, Vincent Gérard, Valentin Porte, Timothey N’Guessan, ce sont des garçons qui ont pesé sur la vie de l’équipe et qui aujourd’hui ne sont plus là. Donc tout est en train de se réorganiser, mais c’est positif. »
Avec ce changement de cycle et les joueurs blessés avant cette Coupe du Monde, quels sont les objectifs de la France pour cette compétition ?
« Aujourd’hui, c’est vrai que le contexte de l’effectif est très particulier et c’est certainement une première de se retrouver avec autant de joueurs qui ne sont pas encore à 100 % de leurs possibilités. Désormais, notre ambition reste la même. Il s’agit en même temps de se repositionner dans l’élite des nations dominantes. Nous sortons d’une compétition où, sur le plan du jeu, nous avons donné une mauvaise image à notre groupe et c’est là-dessus que nous voulons travailler. Nous voulons, par le jeu, par notre état d’esprit, repositionner la France à sa place, repositionner la France dans le cercle des équipes qui comptent. »
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