Les agriculteurs sont appelés à élire leurs représentants syndicaux dans les chambres d’agriculture du 15 au 31 janvier. Ces élections interviennent dans un contexte particulier car la crise de l’agriculture est profonde, marquée depuis un an par d’importants blocages et manifestations. Les annonces gouvernementales avec la prime à l’arrachage et les promesses sur le plan Ecophyto, le Mercosur et la simplification administrative n’ont pas apaisé la colère du monde agricole.
Dans ce contexte, beaucoup s’attendent à voir la Coordination rurale, syndicat proche de l’extrême droite et qui multiplie les actions coups de poing, signer des scores historiques dans les chambres d’agriculture. ” Tous les élus du Rassemblement national étaient présents sur le stand de la Coordination rurale lors de la dernière foire aux bestiaux de Clermont-Ferrand. Et cette année, je vois la Coordination arriver devant la FNSEA dans plusieurs départements », explique, inquiet, Olivier, agriculteur averti.
En face, la FNSEA propose des listes syndicales avec les Jeunes Agriculteurs et vignerons indépendants. Dans le Gard, la présidente sortante Magali Saumade sera tête de liste.
Les syndicats marqués à gauche partiront séparément, la Confédération paysanne ayant refusé l’alliance au niveau national avec la Modef. La Conf s’appuiera sur deux viticulteurs de nos départements, Simon Le Berre dans le Gard et Paul Reder dans l’Hérault, pour tenter de défendre une filière en pleine crise.
Modef a également réussi à constituer deux listes dans nos départements. L’éleveur Frédéric Mazer dans le Gard et le vigneron Didier Gadea dans l’Hérault seront en tête de liste pour défendre les petites exploitations.