la restauration du château de Nontron avance lentement mais sûrement

UUne étape a été franchie dans la restauration du Château de Nontron (Dordogne) : les élus de la Communauté de Communes du Périgord Nontronnais (CCPN) et l’équipe du Pôle Expérimental des Métiers d’Art (Pema) dirigé par Sophie Rolin , dont le château est le décor très fatigué, a découvert, mardi 17 décembre, la bibliothèque achevée.

Les travaux, commencés il y a deux ans et demi, accusent un an de retard. Et il faudra encore attendre au moins dix-huit mois pour voir aboutir ce vaste chantier de 3,5 millions d’euros. Sachant que le projet, découpé en trois phases, est dans les cartons depuis cinq ans. « C’est la 96e réunion de chantier », souffle Fabrice Van Gerdinge, directeur des services du CCPN, présidé par Gérard Savoye.


La bibliothèque est la première salle entièrement restaurée.

Stéphane Klein / SO


Le premier étage abritera les collections permanentes, une salle de conférence et une salle de projection.

Stéphane Klein / SO


Bureaux et réserves occuperont les combles.

Stéphane Klein / SO

Un bâtiment très fragile

« On a fini de casser des choses », sourit Jean-Pierre Rodrigues, l’architecte montignacois choisi. Cette longue étape a connu des aléas : pour faire simple, le château a glissé sur le rocher et s’est ouvert en deux. « Il était bien plus fragile qu’on ne l’imaginait », estime un élu.

Il a fallu mobiliser des technologies spécifiques, « non invasives et non destructives », précise l’architecte : résine injectée, sols en béton contenant des tirants, reliant les façades, micropieux le long des murs extérieurs côté jardin, etc. « Mais tout ça n’est pas tombé, nous l’avons gardé : c’est-à-dire les traces du chantier, des intempéries et des usages du château», ajoute Jean-Pierre Rodrigues, qui a pris ce côté-là dès sa candidature à l’appel d’offres. Dans la célèbre bibliothèque par exemple, les murs sont d’un blanc immaculé, mais ils conservent les marques du temps passé.

Mardi 17 décembre, les visiteurs ont également découvert un autre élément architectural : un caisson en bois qui courra de pièce en pièce au plafond, contenant les canalisations et câbles des fluides (eau, chauffage, électricité, ventilation…).

L'architecte Jean-Pierre Rodrigues (à gauche) et au plafond, le ruban de bois qui passera d'une pièce à l'autre avec les canalisations de fluides et câbles à l'intérieur.


L’architecte Jean-Pierre Rodrigues (à gauche) et au plafond, le ruban de bois qui passera d’une pièce à l’autre avec les canalisations de fluides et câbles à l’intérieur.

Stéphane Klein / SO

Le château du XVIIIe siècle, dont une partie des fondations date du VIIIe siècle, sera désormais utilisé par les Pema de fond en comble, au sens littéral du terme. Cela fait près de 1 100 m².

 
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