Toutefois, la procédure de collecte immédiate se heurte à plusieurs écueils, selon Olivier Mauen, porte-parole du Syndicat neutre des indépendants (SNI). “On ne comprend pas pourquoi on a réinventé la roue alors que ce système fonctionnait déjà très bien aux Pays-Bas où le montant de la collecte était versé directement au commerçant, il explique. Or, en Belgique, le commerçant ne perçoit que le montant de l’objet volé sans aucune autre indemnisation même en cas de vitre brisée. Nous demandons une plus grande compensation pour le commerçant car, bien sûr, l’objet volé lui est restitué, mais il doit porter plainte, neutraliser le voleur en attendant l’arrivée de la police même s’il n’est pas autorisé à le faire. Cela entraîne une perte de temps importante. ajoute-t-il.
Flou juridique
Il pointe également un flou juridique dans la mesure. « Si le flagrant délit est avéré, le commerçant n’a cependant pas le droit de fouiller le voleur ou son sac. Seules la police et les agents de sécurité de type Securitas sont autorisés à le faire. Le commerçant peut simplement indiquer au voleur : “attendez que la police arrive mais le risque qu’il prenne la fuite ou se rebelle est réel”ajoute-t-il.
À cela s’ajoute une augmentation des violences de la part des voleurs pris sur le fait. En mai dernier, un agent de sécurité a été poignardé au ventre dans le magasin Mediamarkt de la rue Neuve. Le contrôle de sécurité suite à une tentative de vol s’était mal passé. “Cela fait des années que nous alertons les politiques sur de réels problèmes de sécurité. Ce n’est pas seulement un sentiment. Il y a un manque de présence policière dans cette artère commerciale qui attire chaque jour environ 15 000 personnes.», a fustigé Quentin Huet, responsable du syndicat des commerçants, dans nos colonnes suite à ce drame.
