cohabitation difficile entre chasseurs et un refuge pour animaux à Salleboeuf

cohabitation difficile entre chasseurs et un refuge pour animaux à Salleboeuf
cohabitation difficile entre chasseurs et un refuge pour animaux à Salleboeuf

Gmauvais temps sur la petite commune de Salleboeuf depuis quelques jours. Situé à l’écart du village, le refuge pour animaux géré par l’association Touche pas à mon popotte a perdu de sa sérénité. En cause, selon sa présidente Karine Foezon, la dernière chasse organisée par l’Association communale de chasse agréée (ACCA) de Salleboeuf qui s’est tenue ce lundi 30 décembre. « Les coups de feu et le bruit des klaxons ont affolé les animaux », raconte le gérant. du refuge, qui y habite. Effrayé par les chiens de chasse, un mouton en convalescence tombe et se blesse.

Loin d’être une première, l’épisode ravive un vif débat entre les deux partis et la mairie. Tout a commencé un an et demi plus tôt, lorsque le refuge, créé en 2014, a construit une extension de 3 500 m². de sa terre. « Jusque-là, nous n’avions jamais eu à nous plaindre des chasseurs », reconnaît Karine Foezon, qui insiste aussi sur ses bonnes relations avec de nombreux chasseurs qui lui ramènent des sangliers abandonnés par leurs mères. Mais en janvier 2023, une première altercation a eu lieu lorsque des chasseurs se sont approchés trop près du refuge. Le président dépose une première main courante à la gendarmerie de Tresses. En décembre de la même année, une chasse provoque le désordre dans le refuge. Une chèvre bouscule Karine Foezon, qui en ressort abîmée et le moral touché.

Une trêve de courte durée

Mais c’est avant tout le bien-être de ses animaux qu’elle souhaite que nous respections. Début 2024, l’ACCA et Touche pas à mon popotte ont été reçus par le maire de Salleboeuf à plusieurs reprises. Le secrétaire de l’association municipale, Jérôme Videau, a proposé de placer des hommes sans armes et sans chiens le long des clôtures du refuge pour empêcher les chasseurs de trop s’approcher des enclos. L’ACCA s’engage également à prévenir le refuge avant chaque chasse, ainsi que le maire et la gendarmerie. « Une marque de courtoisie », pour Jérôme Videau, qui rappelle que la seule obligation est de signaler la tenue d’une fouille sur les routes.

« Ce n’est pas avec joie de cœur qu’on organise une chasse à la chasse en ce lieu »

Situé dans une cuvette, le refuge jouxte un point d’eau naturel qui attire la faune, explique-t-il. Tout comme les sangliers qu’abrite le refuge… « Ce n’est pas avec joie qu’on organise ici une chasse à deux fois par an », assure le jeune chasseur. Le 30 décembre, il affirmait avoir respecté les accords conclus en début d’année et avoir tiré uniquement au vu du nombre de sangliers sur place. « Nous réfléchissons à mutualiser les armes avec les communautés environnantes pour effectuer moins de chasses, mais plus efficacement. Nous avons également construit des tours de guet pour localiser plus rapidement les animaux. »

Des mesures insuffisantes, juge Karine Foezon, qui souhaiterait que les chasses soient silencieuses autour du refuge, voire interdites dans le cas contraire. Mais avec une augmentation générale de la population de sangliers en , un renforcement des règles régissant la chasse semble peu probable.

 
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