un an sur tous les fronts en Vaucluse dans le dossier social

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Justice

Le PJJ en colère

Rassemblement et manifestation au Palais de Justice d’Avignon contre les suppressions d’emplois à la Protection Judiciaire de la Jeunesse PJJ du Vaucluse – suppressions d’emplois à la Protection Judiciaire de la Jeunesse – 290824PDN04 Autre – LP – LP/Dauphin – Dauphin Philippe

Ils ont manifesté à plusieurs reprises cette année. Notamment durant l’été, après avoir appris une réduction du budget de l’Etat les concernant. Les agents de la Protection judiciaire de la jeunesse ont exprimé leur consternation face aux conditions de travail de plus en plus précaires. Ce plan social a effectivement réduit les équipes du Vaucluse de quatre ou cinq postes. « Cette gestion de la direction nationale de la Protection judiciaire de la jeunesse est calamiteuse, a fustigé Vincent Fritsch, éducateur à Carpentras et co-secrétaire du SNPES-PJJ-FSU. Les suivis s’arrêteront. Les enfants seront sur liste d’attente, les décisions de justice ne seront pas appliquées», a encore souligné le représentant syndical.

Tout un secteur se retrouve à nouveau ébranlé, craignant des difficultés accrues de recrutement

Procès pour viol à Mazan

La démonstration de force féministe

A Avignon, manifestation de près de 700 personnes dans le cadre de la journée internationale contre les violences faites aux femmes à l’appel de plusieurs associations féministes et en soutien à Gisèle Pélicot, victime dans l’affaire de viol de… Fouque – LP – REYJ – REY Jerome

De septembre à décembre, ils ont occupé le devant de la scène. Les groupes féministes ont multiplié les rassemblements devant le tribunal, où s’est tenu le procès dit de Mazan pour viol, avec Dominique Pélicot comme principal accusé, droguant sa femme avant de la faire violer par des hommes.

À chacun de ces rassemblements, la « culture du viol » a été mise sur le banc des accusés, tout comme la prédominance du patriarcat dans notre société. À chaque fois qu’ils prennent la parole, ces mêmes mots durs exhortent la justice à faire preuve de plus de fermeté envers les auteurs de violences sexistes et sexuelles. A l’initiative également de ces militantes, de multiples banderoles déployées autour du tribunal et des inscriptions en hommage à Gisèle Pélicot, devenue en quelques semaines une égérie féministe mondiale. Jusqu’au jour du verdict, jeudi 19 décembre, les militants ont occupé le terrain, afin de faire pression sur la justice et de « saluer le courage de Gisèle ».

Agriculture

Les paysans en ont marre

Manifestation et colère des agriculteurs d’Avignon, contre les accords du Mercosur, les taxes Trump et la baisse de leurs revenus Ici au centre des impôts d’Avignon où ils ont déversé des tonnes de fruits et légumes pourris – Mobilisation et… Zerbib – LP – RAJ – RAY Jérôme

Ils ont également marqué l’actualité en 2024. À plusieurs reprises, les agriculteurs, sous l’égide de la FDSEA et des JA, ont donné leur voix dans le Vaucluse, pour réclamer une accélération de la mise en œuvre des mesures de simplification promises il y a des mois. Le 18 novembre, ils ont déversé des déchets devant la préfecture d’Avignon. Nous les avons également suivis récemment en faisant pression sur les négociants en vins, accusés de pratiquer des prix de rachat trop bas. Ce qui a donné lieu à quelques scènes de violences à Sainte-Cécile-les-Vignes. Un monde agricole « à bout de souffle », qui semble déterminé à poursuivre ses actions tant que sa parole ne sera pas mieux entendue. Il faudra à nouveau parler des agriculteurs en 2025.

Sociale

Le Conseil Départemental pointé du doigt par Rosmerta

Chantal Raffanel, membre active de l’association Rosmerta. DFB

Le 29 mai, Chantal Rafanel, porte-parole du collectif d’accueil des mineurs non accompagnés et des familles en exil, est venue au Centre Solidarité du Conseil Départemental pour exhorter l’institution à « assumer ses responsabilités », dans ce cas “prendre soin de ces jeunes en grande précarité”, exposer des messages de consternation pour sensibiliser le public. « Nous ne sommes pas un refuge sous-traité par le Département. Dans l’attente de leur prise en charge, ce jeune n’a pas de tuteur légal sur le territoire français », » a proclamé le militant. Une situation difficile à résoudre.

Santé

Le bloc opératoire du centre hospitalier d’Avignon est en pleine effervescence

Centre hospitalier Henri Duffaut d’Avignon les infirmiers et anesthésistes du bloc opératoire exercent leur droit de retrait compte tenu des nouvelles conditions de travail imposées par la direction – droit de retrait du personnel du bloc opératoire – 071124PDN02 Autre – LP – LP/Dauphin – Dauphin Philippe

En novembre, le bloc opératoire de l’hôpital d’Avignon a été le théâtre d’un bras de fer opposant les agents au directeur Pierre Pinzelli. L’annonce d’une réorganisation “sans aucune concertation” selon la CGT, a provoqué une agitation au sein du personnel, dénonçant le mal-être au travail et le harcèlement. Une cinquantaine d’agents ont exercé leur droit de retrait, assurant toujours la continuité des soins. Les tensions se sont intensifiées lorsque la direction a menacé de licencier les détracteurs. Une séquence qui s’éternise, la CGT exigeant de régler les différents dysfonctionnements avant toute autre nouvelle mesure. A la fin du mois, le bloc opératoire a repris une activité normale, un protocole de résolution des conflits ayant été signé. La direction a notamment proposé l’instauration d’un moratoire sur cette réorganisation.

L’hôpital endommagé

Les coupes drastiques touchant le secteur hospitalier public ont fortement alimenté l’actualité. DFB

Les coups infligés à l’hôpital public ont souvent fait la une de l’actualité dans notre département. A Cavaillon, l’allégement imposé du régime d’urgence suscite de vives inquiétudes au sein de la population.

A Orange, en février, la mobilisation, menée par le syndicat Force ouvrière, a été forte pour défendre les moyens alloués à l’hôpital et contourner la logique de rentabilité que cherche à instaurer l’Etat.

Au cœur des tensions, la suppression de 26 postes, dont 12 d’aide-soignants et infirmiers, fermement contestée par les agents, à travers une grève illimitée et une série de meetings à intervalles réguliers devant l’établissement. Au cours de ces trois « Jeudis noirs », chacun a vigoureusement défendu la qualité des soins.

Au final, il a été constaté que seuls 12 postes sur 26 disparaîtraient. Le syndicat a prévenu qu’il veut rester particulièrement attentif au sort de l’hôpital d’Orange qui peut compter sur ses fidèles défenseurs. Et ils sont nombreux.

Dans la rue

Des fonctionnaires en colère

Les fonctionnaires sont amers. Jérôme Rey

Plus ou moins nombreux, on les a vus à plusieurs reprises descendre dans les rues d’Avignon, pour dénoncer des conditions de travail dégradées. Les fonctionnaires regrettent ainsi d’être « peu considéré, peu récompensé », exigeant ainsi une plus grande reconnaissance de la part de l’État. Leur objectif est aussi d’augmenter le point d’indice, gelé depuis des années.

Les acteurs de la santé sont de la partie, regrettant que l’aspect financier soit devenu aussi important dans les choix du gouvernement. Au détriment des patients.

 
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