syndicats et élus appellent Emmanuel Macron à intervenir auprès de Renault pour sauver l’usine

Le constructeur français représente jusqu’à présent 95 % du chiffre d’affaires de l’usine, qui emploie 350 personnes à Caudan, dans le Morbihan.

Publié le 01/02/2025 08h50

Mis à jour le 01/02/2025 09:24

Temps de lecture : 2min

La Fonderie de Bretagne, in Caudan (Morbihan), December 18, 2024. (Loïc Venance / AFP)

Un cri d’avertissement. Dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron, jeudi 2 janvier, plusieurs responsables syndicaux ainsi que des élus appellent le président de la République à intervenir auprès de Renault pour que le constructeur s’engage à maintenir jusqu’en 2028 les commandes de la Fonderie de Bretagne, menacée de fermeture.

“Nous refusons que la fermeture de la Fonderie de Bretagne devienne le symbole de la désindustrialisation du pays et de l’incapacité de l’Etat à se faire respecter par les grands groupes français.”

Les signataires

dans leur lettre à Emmanuel Macron

La lettre, signée entre autres par la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet et le président de la CFE-CGC François Hommeril, mais aussi par plusieurs députés et élus bretons, déplore le refus de Renault. « pour garantir la moindre part de marché [à l’usine]préférant délocaliser sa production en Turquie, en Espagne et au Portugal.

La Fonderie de Bretagne, qui emploie 350 personnes à Caudan (Morbihan) dans la fabrication de pièces en fonte pour automobiles, « a été construit par et pour Renault après une longue lutte au début des années 1960 ». Le « désengagement soudain » du constructeur fait peser la menace d’une fermeture de l’usine, car Renault représentait jusqu’à présent 95% du chiffre d’affaires.

Alors que le fonds allemand Private Assets avait déposé une demande de rachat, s’engageant “pour amener 11 000 tonnes par an de nouvelle production (…) permettant de sortir rapidement de la dépendance commerciale du secteur automobile »Renault a refusé de maintenir ses commandes jusqu’en 2028, « Il est temps de permettre à la diversification de s’accélérer ».

“L’Etat a les leviers pour obliger Renault à jouer le jeu du made in .”

Les signataires

dans leur lettre à Emmanuel Macron

Le constructeur français a reçu 298 millions d’euros d’aide publique en 2023 et a bénéficié “un prêt garanti par l’Etat de 4 milliards pendant le Covid”soulignent-ils. L’État français détient également 15 % du capital du constructeur. « Le résultat ne tient qu’à un fil : l’engagement de Renault »concluent les signataires, appelant Emmanuel Macron à intervenir auprès de la direction du constructeur.

France

 
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