Comme Fernandez-Pardo, pourquoi de nombreux jeunes binationaux tournent-ils le dos à la Belgique ?

Comme Fernandez-Pardo, pourquoi de nombreux jeunes binationaux tournent-ils le dos à la Belgique ?
Comme Fernandez-Pardo, pourquoi de nombreux jeunes binationaux tournent-ils le dos à la Belgique ?
Le meilleur espoir belge ne veut pas jouer pour les Diables Rouges : “Mon cœur est toujours avec l’Espagne”

Pourtant, l’attaquant du LOSC est né à Bruxelles. Il a même porté le maillot de la Belgique des U15 aux U19… avant de se rendre compte que son rêve caché de défendre un jour les couleurs du pays d’origine de son papa n’était pas si fou. Convoqué par l’entraîneur des Diablotins, Gill Swerts, l’automne dernier, il a poliment décliné l’invitation. Son idée était évidemment de se détacher de la fédération belge et de faire les yeux doux à l’Espagne. Si rien n’est encore joué pour le moment puisque Luis de la Fuente ne l’a pas encore sélectionné, on se dit déjà que la Belgique risque de passer à côté d’un grand talent. Un de plus.

Bien sûr, il est d’abord bon de rappeler que les Diables Rouges se sont trouvés bien plus souvent dans la situation inverse. Dans le passé, des joueurs comme Josip Weber, Luis Oliveira, Branko Strupar et Igor De Camargo ont accepté la naturalisation belge. Tandis que de nombreux Diables anciens (les frères Mpenza, Fellaini, Kompany, Benteke, Chadli, Kabasele, Dembélé…) et actuels (Lukaku, Witsel, Doku, Onana, Openda, Lukebakio, Bakayoko, Mangala, Tielemans, Fofana, Al-Dakhil…) ont favorisé la Belgique plutôt que leur deuxième nationalité.

Attractivité, opportunités et racines

Chaque cas est différent. Les racines, l’histoire et l’attachement sont propres à chaque personne. Né au Sénégal, Amadou Onana, par exemple, voulait absolument jouer pour le pays dans lequel il a passé la majeure partie de son enfance. Que Matias Fernandez-Pardo ait grandi en Belgique puis se soit tourné vers l’Espagne peut surprendre, mais l’attirance est parfois difficile à expliquer. En revanche, il est certain que l’attractivité sportive de l’Espagne, championne d’Europe en titre et qui dispose d’une génération incroyable, est aujourd’hui supérieure à celle de la Belgique.

Andreas Pereira, des sélections de jeunes en Belgique à la Seleção : « J’ai refusé la Belgique à plusieurs reprises »

C’est avec cette même ambition en tête que plusieurs autres binationales ont tourné le dos aux Diables Rouges par le passé. Andreas Pereira (qui a fêté ses 29 ans ce mercredi 1er janvier), né à Duffel et désormais coéquipier de Timothy Castagne à Fulham, a refusé à plusieurs reprises les approches de la Belgique, espérant être rappelé par le Brésil. Mais il faudra attendre juin 2024, avec la Copa America, pour qu’il puisse enfin disputer ses premiers matches officiels.

Formé à Lustin, Wépion, Namur puis au Standard, Eliaquim Mangala (33 ans) aurait également pu accepter une convocation belge. Le défenseur, dont la carrière a décliné après son départ de Manchester City en 2019, a privilégié ses origines françaises. Il n’a cependant disputé que huit matches avec les Bleus et poursuit aujourd’hui sa carrière à Estoril (Portugal).

Ils sont belges, ils brillent avec Lille mais ce ne sont pas des Diables Rouges : les cas de Mukau et Fernandez-Pardo interpellent El Khannouss, la future star du Maroc qui aurait pu choisir la Belgique : « Bilal est déjà le petit de Ziyech et Hakimi »

Lorsqu’il était entraîneur, Roberto Martinez a également connu des échecs avec Adrien Truffert (23 ans, né à Liège) et Pascal Struijk (25 ans, né à Deurne) qui ont refusé la sélection. Depuis, le premier n’a pour l’instant joué qu’une seule fois avec l’équipe de , en 2022, tandis que le second n’a jamais été appelé par les Pays-Bas. Plus récemment encore, la Belgique a perdu les talentueux Bilal El Khannouss (20 ans) et Ngal’ayel Mukau (20 ans). Malgré leur potentiel évident qui aurait un jour ouvert la porte aux Diables, les deux joueurs nés et formés en Belgique ont préféré revenir à leurs racines : le Maroc et la RDC.

Difficile enfin de ne pas évoquer le cas de Mehdi Carcela qui fut deux fois Diable Rouge lors de matchs amicaux en 2009, mais s’est tourné vers le Maroc deux ans plus tard, après avoir pesé le pour et le contre. Cet exemple illustre clairement l’équilibre délicat entre attachement, ambitions et opportunités. C’est pourquoi les Kayembe, Mata, Bongonda, Dessers, Mmaee ou Bastien ont fini par se diriger vers leurs racines, après avoir attendu et examiné la situation dans son ensemble. Et c’est aussi pour cela que la fédération belge a déjà travaillé avec de grands talents émergents comme Konstantinos Karetsas (17 ans) de Genko, également approché par la Grèce.

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