Le rêve olympique est terminé. L’Eldorado rêvé ne s’est pas révélé. Seuls les hôteliers et restaurateurs du territoire de Castelroussine ont bénéficié de l’effet Jeux Olympiques. Et seulement certains d’entre eux. ” Ceux qui ont eu une gestion raisonnée et raisonnable montrent des résultats très satisfaisantsanalyse Thierry Bluet, directeur de l’Agence d’attractivité de l’Indre. Chez certains hôteliers, on constate des chiffres d’affaires multipliés par trois ou quatre par rapport à la saison 2023. Pareil pour les restaurateurs qui ont connu et pu bénéficier de l’effet JO. »
Cela signifie avoir su pratiquer des prix raisonnables, adapter les horaires et les menus à ces nouveaux touristes… C’est aussi avoir su trouver le personnel pour assurer la cuisine et le service. Les enjeux de recrutement sont encore très importants dans le secteur de la restauration, comme dans l’hôtellerie. « Certains ont dû réduire leurs effectifs, faute de personnel »déplore Thierry Bluet. Pas tous… Le taux d’occupation des hôtels de Châteauroux lors des tournages atteint 97,4%, et 65% une semaine avant, un record !
« Le grand gagnant, c’est Châteauroux »
«On a eu une hausse de 55% de fréquentation à l’office de tourisme cet étéintervient Sébastien Roy, chef du service accueil de l’établissement. Nous avons accueilli plus de 10 000 personnes. »
Mais les Jeux Olympiques ne durent que dix jours et ne s’étendent pas en dehors de la ville. « Le grand gagnant, c’est Châteauroux, poursuit Thierry Bluet. Elle est plus modérée dans l’Indre, même si l’exposition médiatique profite aux deux. Nous allons miser sur cet effet JO et bâtir notre plan de promotion 2025 sur le suivi, en espérant que ces nouveaux touristes auront envie de revenir. »
Les Jeux n’auront cependant pas suffi à améliorer le bilan d’une saison 2024 terne, dans l’Indre comme en France, après deux excellentes années 2022 et 2023. « Nous avions des perspectives très encourageantespoursuit Thierry Bluet, avec un réel engouement pour notre département, une activité estivale très soutenue et une arrière-saison plus dynamique qu’avant Covid. Il est clair que nous n’en serons pas à ces niveaux un peu exceptionnels. »
La météo, le calendrier électoral inattendu, la baisse du pouvoir d’achat… Autant de raisons avancées par le directeur de l’Agence d’attractivité de l’Indre. « Nous avons également constaté une baisse de la durée moyenne de séjour. Les gens s’absentaient moins longtemps et, surtout, dépensaient moins. On est plutôt dans une lecture du verre à moitié vide, mais la situation n’est pas catastrophique. » Il ne reste plus qu’à germer les graines semées cet été.
En chiffres
60
En euros, la dépense journalière moyenne des touristes lors de leur séjour dans l’Indre d’une durée moyenne de 6,6 nuits. Les Français dépensent 54 €, les étrangers 74 €.
(Source: CRT Centre-Val de Loire)
1.180
L’Indre compte 1 180 emplois salariés touristiques. 67,81% concernent les hébergements touristiques.
(Source: Urssaf Centre-Val de Loire Val de Loire)
11.464
C’est le nombre d’hébergements touristiques (hôtels, chambres d’hôtes, gîtes) du département, soit une capacité d’accueil de 58 669 lits.
(Source : Province du Berry)