l’essentiel
Après le décès de Jean-Pierre Cabanel, maire de Salviac jusqu’en 2014, l’actuel édile, François Dols, rend hommage à celui qu’il qualifie de totem.
La mort de Jean-Pierre Cabanel a suscité une grande émotion à Salviac. Lors de ses funérailles, l’église était trop petite pour accueillir le grand nombre de personnes venues lui rendre un dernier hommage et le cimetière était bondé. « Jean-Pierre Cabanel a été l’un des plus grands maires de Salviac » a déclaré François Dols, l’actuel maire qui était aussi et surtout l’un de ses plus proches amis.
Votre oraison funèbre a été un émouvant hommage, étiez-vous très proche ?
Nous étions plus que des amis, nos familles sont liées depuis trois générations et nous ne nous sommes jamais perdus de vue depuis l’enfance. Jean-Pierre et moi avons toujours été aux côtés l’un de l’autre dans les bons comme dans les mauvais moments. Pas forcément d’accord sur tout, mais nous en avons discuté gentiment, parfois fermement, et finalement nous nous sommes mis d’accord sur l’essentiel. Notre amitié n’a jamais été entachée.
Aviez-vous déjà envisagé de rejoindre son équipe ?
Il me l’avait souvent sollicité, mais mon activité professionnelle très chargée à l’époque ne me le permettait pas. Son objectif étant d’être au plus près de la population, il savait que je ne me serais pas engagé pour être figurant. Dès qu’il a su que j’étais enfin disponible, il a été l’un des premiers à me soutenir sans retenue comme un ami peut le faire pour un autre. Il voulait que j’investisse dans le village, c’était son choix, et mon élection l’a soulagé d’autant plus que son fils était et est toujours sur ma liste.
Vous dites qu’il était le totem, qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
Pour moi un totem est à la fois un symbole et un élément rassurant. Jean-Pierre savait écouter et lorsqu’il donnait des conseils c’était à bon escient avec beaucoup de pédagogie. Il ne m’appelait pas tous les quatre matins pour me juger et prenait toujours mon avis avec beaucoup de considération. Si j’avais besoin de lui demander quelque chose, je pouvais l’appeler à tout moment, surtout quand je suis devenu maire, il était vraiment rassurant.
Son soutien lors de la dernière campagne vous a-t-il surpris ?
Certainement pas ! Pour être honnête, il m’a encouragé à me présenter et il a été l’un des premiers à me soutenir.