Depuis la Vendée, elle espère que « les Argentins vivent en paix »

Depuis la Vendée, elle espère que « les Argentins vivent en paix »
Depuis la Vendée, elle espère que « les Argentins vivent en paix »

Analia Lemaire-Diaz vit à Beauvoir-sur-Mer où elle récolte le sel avec son mari. Elle a vécu en Argentine jusqu’à l’âge de 34 ans. « À Mar del Plata, une grande ville de la côte atlantique. J’y ai rencontré Julien. Pendant quatre ans, nous avons vécu notre histoire d’amour en Argentine mais en pointillé. » Il travaillait sur une plate-forme pétrolière. « Puis nous sommes venus nous installer à Nantes où nous sommes restés 4 ans. Nous avons fondé le projet de travailler ensemble et d’avoir un enfant à Beauvoir-sur-Mer en achetant une maison et un marais salant où nous vivons depuis 2016. » Le couple a beaucoup travaillé sur ce projet et « Nous en vivons. Le marais m’a accueilli, moi qui étais un vrai citadin, raconter Elle pleure.

Un nouveau président qui coupe les budgets

L’Argentine a élu un nouveau président en décembre 2023 dans un contexte d’inflation galopante. Javier Milei est un populiste ultralibéral. Armé d’une tronçonneuse (vraiment), il a imposé une politique d’austérité radicale en réduisant les budgets de l’éducation, de la santé et de la recherche. Elle a réduit le nombre de fonctionnaires de 10 % (35 000 suppressions d’emplois) et la récession a provoqué près de 200 000 suppressions d’emplois. Surtout dans le bâtiment. Le ticket de métro, par exemple, a été multiplié par 7. Au bout d’un an, l’inflation a diminué mais les classes moyennes sont appauvries.

La « résistance des Argentins »

Analia craint, pour l’Argentine, « la montée de la violence. Je veux que les gens vivent en paix. Dans mon pays où tout est privatisé, que ce soit dans l’éducation, la santé, la culture, je souhaite une meilleure répartition des richesses, une véritable aide apportée aux personnes âgées.» Ce n’est pas la politique de ce nouveau gouvernement mais Analia compte sur « la résistance des Argentins qui ont connu d’autres crises et dictatures ». Elle soutient « les grands-mères de la Place de Mai qui luttent pour retrouver les enfants de 30 000 militants kidnappés et disparus entre 1976 et 1983 ». Ils sont toujours là et s’organisent. Le 138e Un enfant vient d’être découvert alors que l’actuel président s’oppose au traitement historique de la dictature.

 
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