Un nouveau procès aura lieu. Sur les 51 prévenus condamnés lors du procès pour viol de Mazan, 17 ont fait appel de leur condamnation, a annoncé lundi 30 décembre le procureur de la République de Nîmes, alors que le délai légal de dix jours pour faire appel expire. Selon le communiqué du procureur, le nouveau procès est prévu fin 2025.
Le principal accusé, Dominique Pelicot, condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour avoir drogué son ex-femme, Gisèle, afin de la violer et de la livrer à des dizaines d’inconnus à Mazan (Vaucluse), ne fait pour sa part pas appel de son condamnation, confirme le parquet. Son avocat a annoncé sa décision lundi matin sur franceinfo. L’accusation n’a pas non plus fait appel de la décision. Il est donc définitivement condamné. Et s’il comparaît, ce ne sera qu’à titre de témoin.
Au cours de ce long procès qui a duré près de quatre mois, devant le tribunal correctionnel du Vaucluse, tous les coaccusés de Dominique Pelicot, des hommes âgés de 27 à 74 ans, ont été condamnés. Le tribunal a prononcé des peines allant de trois ans, dont deux avec sursis, à 20 ans de prison.
Gisèle Pélicot “n’a pas peur de ce deuxième procès, envisage déjà de s’y présenter et demande, comme la première fois, que ce procès soit public”, affirms his lawyer Stéphane Babonneau on franceinfo.
“C’est quelque chose qui était attendu”continue-t-il. « On peut considérer que sur 51 accusés, le fait que seulement 17 ont fait appel signifie que les deux tiers des accusés ont accepté la décision »estime l’avocat de la partie civile. “C’est quelque chose d’assez positif.”
Gisèle Pélicot “Je ne vais certainement pas arrêter de vivre en attendant ce deuxième procès”, insiste Stéphane Babonneau, qui concèdee «qu’elle aurait préféré qu’il n’y ait pas de deuxième procès pour pouvoir se projeter définitivement dans l’avenir» mais elle ne l’est pas “surprendre”.
“A notre avis, il n’y a aucune raison pour que les décisions en appel soient différentes”, estime Stéphane Babonneau, qui constate en revanche que « ce procès sera certainement très différent dans son déroulement du premier procès ». Le procès en appel se déroulera en effet devant une cour d’assises, composée d’un jury populaire, et non devant un tribunal correctionnel, composé de cinq magistrats professionnels, comme en première instance.