Une étape charnière dans un partenariat stratégique de référence

Une étape charnière dans un partenariat stratégique de référence
Une étape charnière dans un partenariat stratégique de référence

Référence dans la politique de voisinage de l’Union européenne (UE), le partenariat stratégique qui lie le Maroc et le bloc européen se trouve à une étape charnière de sa longue et riche histoire.

Si elle a continué, en 2024, à se renforcer, en s’appuyant sur des fondations solides et cohérentes, portées par une confiance mutuelle, des valeurs partagées et une vision ambitieuse, cette relation privilégiée a plus que jamais besoin d’être cimentée et défendue.

Au fil du temps et des défis, ce partenariat est toujours ressorti plus fort. Le niveau de maturité qu’il a atteint est tel que les vents contraires et les interférences juridico-politiques cycliques ne l’ont jamais fait vaciller. Partenaire « fiable et fidèle » de Bruxelles, le Maroc exige aujourd’hui de l’UE qu’il soit mis fin une fois pour toutes à ce harcèlement.

« Le Royaume du Maroc attend de l’UE qu’elle prouve son engagement dans le partenariat par des actes et non par des paroles (…). Il attend des propositions et des mesures concrètes capables de répondre aux questions et aux défis de ce partenariat. Les propos du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, prononcés lors d’un point de presse à l’issue de sa rencontre avec le commissaire européen chargé de la politique de voisinage et de l’élargissement, Oliver Varhelyi, le 25 novembre à Rabat, ont résumé sans détour les orientations du Royaume. position.

Une ligne de conduite et une position de principe maintes fois répétée par le Maroc, qui attend de l’UE qu’elle œuvre à préserver et développer ce partenariat sans égal en termes de densité et de profondeur dans tout le voisinage sud de l’UE. Un partenariat structuré dans un cadre statutaire unique, représenté par le « Partenariat euro-marocain pour une prospérité partagée », lancé le 27 juin 2019 à Bruxelles.

Attachée à ce partenariat, l’UE dit en prendre la pleine mesure. “Le Maroc, partenaire fiable, disponible et sérieux, et pilier de stabilité et de prospérité en termes de sécurité régionale, est essentiel pour l’UE”, a assuré le commissaire Varhelyi.

Un engagement également porté au plus haut niveau de l’UE. Lors du dernier Conseil européen d’octobre à Bruxelles, le message des chefs d’État et de gouvernement des 27 États membres était on ne peut plus clair, réaffirmant « la grande valeur » que l’UE attache à son partenariat stratégique avec le Maroc et la nécessité de le préserver et le renforcer.

C’était la troisième fois depuis la décision de la Cour de justice de l’UE, annulant les accords de pêche et agricoles entre Rabat et Bruxelles, que l’UE réaffirmait cet attachement. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le haut représentant de l’UE, Josep Borrell, ont réitéré, dans une déclaration commune – un acte politique rare – l’engagement du bloc européen à poursuivre et à renforcer ses relations étroites avec le Maroc. dans tous les domaines.

Preuve de l’unanimité au sein de l’UE quant à la « valeur immense » accordée au partenariat stratégique « à long terme, très dense et profond » avec le Maroc, plusieurs États membres de premier plan et des parlementaires de tous bords. Les familles politiques du Parlement européen ont exprimé leur attachement à cette relation unique.

Par ailleurs, Rabat et Bruxelles ont continué à consolider leurs liens économiques – le Maroc est le premier partenaire économique et commercial de l’UE au niveau africain, tout comme l’UE est le premier partenaire commercial du Royaume -, l’exploration de nouvelles voies de coopération, l’ouverture aux domaines encore sous-exploitées, promouvant les valeurs de paix et intensifiant leur lutte contre l’immigration clandestine et l’extrémisme.

Les contacts entre responsables marocains et européens au plus haut niveau n’ont jamais cessé. La dernière en date est la rencontre entre le président de la Chambre des représentants, M. Rachid Talbi Alami, et la présidente du Parlement européen, Mme Roberta Metsola, le 3 décembre à Bruxelles, à l’invitation du chef de l’hémicycle européen.

La rencontre, qui visait à relancer la coopération entre les deux parlements et à surmonter les dysfonctionnements qui ont entaché leurs relations, a abouti à l’établissement d’une feuille de route précise pour donner corps à cette nouvelle étape qui s’annonce.

Il convient également de noter que si les échanges en matière économique, commerciale, Partenariat vert – le premier du genre conclu par l’UE avec un pays de son voisinage méridional –, transition énergétique, mobilité continuent de générer Dans l’intérêt des deux partenaires, le La relation Rabat-Bruxelles est beaucoup plus diversifiée et multidimensionnelle.

Les exemples ne manquent pas. En avril dernier, le Maroc et l’UE ont coprésidé les travaux d’une réunion de travail sur une initiative phare intitulée « L’éducation pour la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent conduisant au terrorisme », dans le cadre du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF).

Dans le domaine de la recherche et de l’innovation, le partenariat avec le Maroc a atteint aujourd’hui un niveau « solide et stratégique », comme en témoigne la participation significative du Maroc aux appels à propositions d’Horizon Europe, le programme européen de recherche et d’innovation, qui compte l’un des les taux de participation les plus élevés parmi les pays tiers de la Méditerranée, selon les dernières données de la CE.

En juillet dernier, un important programme d’appui à l’enseignement supérieur, à la recherche, à l’innovation et à la mobilité (ESRIM), d’un montant de 490 millions de dirhams, a également été signé à Rabat, entre le Maroc et l’UE. Ce programme soutient le Plan national d’accélération et de transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (Pacte ESRI 2030) en vue d’accompagner les universités marocaines dans le renforcement et l’internationalisation de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

La justice a également été au centre du partenariat. Un programme tripartite intitulé « MA-JUST », visant à faciliter l’accès à la justice et à promouvoir l’efficacité judiciaire, qui constitue l’un des piliers de la réforme judiciaire au Maroc, a été lancé en octobre dernier.

La culture n’est pas non plus cachée. Un partenariat sans précédent visant à soutenir les industries culturelles et créatives (ICC) au Maroc a été conclu dans le cadre du Programme de soutien aux industries culturelles et créatives marocaines, lancé en juin 2023 par le ministère de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication et l’Ambassade de l’UE au Maroc. .

Cela signifie que le Maroc et l’UE ont établi, au fil des années, une coopération à la fois solide et multiforme. Une relation plus utile que jamais dans le contexte géopolitique actuel et qui ne manquera pas de se développer davantage lors du deuxième mandat de la Commission d’Ursula von der Leyen, entrée en fonction le 1er décembre 2024.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV La prestation de Lorie et Marine divise les internautes
NEXT L’opération de sauvetage d’un patrouilleur près de Nador se poursuit