La brille, l’Amérique fait ses répétitions

La brille, l’Amérique fait ses répétitions
La France brille, l’Amérique fait ses répétitions

Cette année encore, le cinéma français brille. Le biopic fait un retour retentissant. La justice, ode à la différence et à la famille, y tenait une place particulière. De plus, au niveau du jeu et de la mise en scène, François Civil et Quentin Dupieux placent la barre au plus haut niveau. De l’autre côté de l’Atlantique, les États-Unis tiennent bon avec les blockbusters et les films d’horreur. Aperçu!

Cette année encore, le cinéma français n’aura jamais autant brillé avec son retour à l’excellence. Et ce, autour de deux genres jusqu’ici en perte de vitesse, le biopic et l’adaptation littéraire. A juste titre, depuis le très réussi « La môme » (avec Marion Cotillard, dans le rôle titre, NDLR), en 2008, Grand Corps Malade, avec Mehdi Idir, et Guillaume Nicloux ont savamment réhabilité des icônes du passé. Avec « Monsieur Aznavour », pour les deux premiers, et « Sarah Bernhardt, la divine », pour le dernier. Dans les rôles titres, Tahar Rahim et Sandrine Kiberlain ont brillé. Par la voix et surtout l’incarnation, dans l’art comme dans l’engagement pour la fin de l’existence.

Civil, Dupieux et autres amours folles

En maître acteur du cinéma français, François Civil aura offert trois performances incroyables, une masterclass en somme. Dans la suite des Trois Mousquetaires, Milady, jouée en prolongation, son D’Artagnan était un adversaire passionné et redoutable pour Milady de Winter d’Eva Green. Le tout, aux côtés des chevaleresques Pio Marmai, Romain Duris et Vincent Cassel. En professeur de français gay, accusé de harcèlement sexuel sur un élève, l’acteur livre une prestation magistrale sans excès. Rôle clé d’une histoire d’amour multidimensionnelle, avec son Clotaire de « L’amour ouf », il peaufine la réplique aux côtés d’Adèle Exarchopoulos (Jackie).

Toujours plus déterminé, Quentin Dupieux a, une fois de plus, montré ses marques. Avec un biopic sur six Dali resplendissants, aux imaginaires très différents, mais aussi avec un regard très actuel sur l’évolution du Septième art. Dans le premier, Anais Demoustier, en apprentie journaliste, réussit à donner la parole aux visages multiples, tout aussi impertinents, d’un même artiste. À Romain Duris, Jonathan Cohen, Gilles Lellouche, Pio Marmai, Edouard Baer et Didier Flamand. Pour le second, « Le Deuxième Acte », tout est magnifiquement rempli de caractère. Louis Garrel, Vincent Lindon, Léa Seydoux, Raphaël Quenard et même une intelligence artificielle et un travelling. Autant dire que le cinéma français aura connu sa success story avec un nom et deux titres.

Enfin, faisant écho à des sujets éminemment sociétaux, le cinéma français réussit, plus largement, à proposer des fictions de renom. Sur la famille, sur l’ode à la différence et sur la justice. Le tout dans des effusions sentimentales. « Heureux gagnants », « Nous les Leroy », « Un p’tit truc en plus », « Un silence », « Le panache » ou encore « Le fil » sont autant de longs métrages qui donnent le ton de « l’amour ». ». Par la détresse d’une femme après que son mari soit accusé de pédopornographie, par le chemin de croix d’un étudiant bègue, par la compassion d’un homme arrivé par hasard, dans un groupe de personnes handicapées ou encore par l’avis d’un avocat pénaliste. l’amour du combat juridique.

Les États-Unis en rappel

Maître créateur d’histoires d’horreur, le cinéma américain excelle, comme chaque année, à se propulser dans les charts cinématographiques. Avec « Abigail », les réalisateurs Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett ouvrent la voie en proposant un divin ballet de vampires, où les humains sont à la recherche de leur sang. Film où l’on retrouve, entre autres membres du casting, Mélissa Barrera, rendue visible grâce à son rôle dans les deux derniers opus, à ce jour, de la saga « Scream ». Autre joyau du genre, le deuxième volet de « Smile » continue l’ascension de ses sourires. Plus grande encore, cette expression maléfique porte sa malédiction à un niveau supérieur, via un concert d’artiste XXL.

Sur les mêmes tons, le blockbuster se veut répétitif dans ses blockbusters et ses animations haut de gamme. Dès lors, « Dune : Part Two », « Furiosa : A Mad Max Saga » et « Vice-Versa 2 » profitent des succès de leurs prédécesseurs cinématographiques, avec style. Enfin, « A Life », magnifique récit d’un sauveur d’enfants des griffes des nazis, Nicholas Winton permet aux Etats-Unis de redresser la barre dans un genre qu’il maîtrise peu, le biopic. Toujours aussi déchirant, « Iron Claw » a eu le mérite de mettre en lumière une famille de catcheurs superstars. Comme une pluie de coups, le long-métrage a mis un « coup de grâce émotionnel » au biopic, émouvant, poétique et sans trop de pathétique.

De notre correspondant Aldric Warnet

 
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