Ce que la taxe carbone apportera à la stratégie verte du Maroc

Ce que la taxe carbone apportera à la stratégie verte du Maroc
Ce que la taxe carbone apportera à la stratégie verte du Maroc

L’adoption de la taxe carbone constitue une étape cruciale pour l’évolution écologique du Maroc. C’est ce qui ressort d’une récente publication de BMCE Capital Global Research (BKGR), intitulée « Taxe carbone : quels impacts pour le Maroc ? et relayé par le quotidien Inspirations écologiques dans son édition du vendredi 27 décembre.

«Même si elle peut être améliorée, la taxe carbone reste un outil clé de la transition écologique et son adoption constitue une étape cruciale pour le développement énergétique du Maroc. Une mise en œuvre réussie nécessite un juste équilibre entre efficacité économique, durabilité sociale et compétitivité des entreprises et doit être accompagnée d’une vision stratégique globale et inclusive.», lit.

Basée sur le principe du pollueur-payeur, cette taxe vise à limiter les émissions de CO2 tout en renforçant les finances publiques, avec une contribution estimée à +0,8% du produit intérieur brut (PIB). Il devrait également stimuler l’innovation dans le secteur des énergies renouvelables et encourager des pratiques industrielles plus durables, en s’appuyant sur les progrès réalisés, comme le projet Noor Ouarzazate.

Selon la même source, l’instauration d’une taxe carbone au Maroc pourrait se heurter à certaines contraintes liées notamment au coût élevé de mise en œuvre. “Les industries marocaines à fortes émissions de carbone pourraient ainsi subir une pression accrue sur leurs coûts opérationnels et compromettre davantage leur compétitivité internationale.», explique-t-on.

Dans le même temps, le soutien social représente un enjeu crucial dans la mesure où la perception de la taxe carbone par l’opinion publique reste complexe, en particulier pour les ménages à faibles revenus qui supporteraient la hausse des coûts énergétiques. La mise en œuvre de campagnes d’information et de mesures compensatoires, telles que des crédits d’impôt ou des subventions, serait essentielle pour susciter l’acceptation et garantir une transition plus juste.

BKGR rappelle que le Maroc avait adopté une stratégie «ambitieux» de Finance Climat à l’horizon 2030 qui repose sur trois piliers interconnectés. Le premier est la création d’un marché financier intégré. Le second vise à promouvoir les investissements verts à travers une offre adaptée et des projets attractifs en termes de rendement et d’impact écologique. Enfin, l’exploration des innovations financières, comme les Fintechs et les marchés carbone, afin de démocratiser l’accès aux financements verts et encourager l’adoption de solutions durables. “Dans ce sillage, la loi de finances 2025 prévoit l’instauration d’une taxe carbone visant à réduire la facture pétrolière de l’État en orientant le mix énergétique vers des ressources renouvelables, plus économiques et durables. Son application pourrait toutefois être reportée à 2026», allumé encore.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV -8,2°C, -6,5°C, -5°C… grosses gelées en Aveyron ce vendredi matin, où a-t-il fait le plus froid ?
NEXT Le Maroc se positionne comme un pont entre l’Afrique, l’Europe et l’Asie