En conflit avec le Patriarcat de Kiev et étroitement surveillés par les services de renseignement ukrainiens, des religieux affiliés à l’Église de Moscou réfutent les accusations de collusion avec l’ennemi.
Il n’est pas encore 3 heures du matin, le 17 octobre 2024, lorsqu’en pleine messe de nuit, une centaine d’individus envahissent la cathédrale de Tcherkassy. Parmi eux, Volodymyr Pedko, jeune prêtre de l’Église orthodoxe ukrainienne et aumônier militaire au 118e brigade de l’armée ukrainienne. Le groupe entend prendre possession du bâtiment administré par l’Église orthodoxe affiliée au Patriarcat de Moscou (en abrégé EOU-PM). Ces deux Églises orthodoxes se sont toujours vues avec animosité après le schisme de 1991. Mais, depuis 2022 et le début de l’invasion russe, cette animosité tend vers une hostilité ouverte. Le 17 octobre, lorsque le patriarche de l’ÉOU-PM tente de reprendre le contrôle de la cathédrale en envoyant ses fidèles envahir les lieux, l’affrontement tourne à un violent affrontement : des hommes cagoulés se mêlent à des prêtres en soutane noire et des grands-mères emmitouflées. Des coups de feu ont été échangés, plusieurs dizaines…
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